Ils étaient entre 500 et 600 personnes venues de la société civile, mais aussi des soignants et des agents venus du CHUG, pour dire de façon pacifique "Stop à la violence !"
Tour à tour, ce sont les soignants qui ont décrit leur douleur au travail mais aussi pour raconter leurs difficultés, notamment des difficultés d'accès au CHU de Pointe-à-Pître. Ils ont décrit avec les usagers de l'hôpital, les entraves à la libre circulation, la dégradation de leur véhicule, jusqu'aux menaces de mort qui ont été adressées à certains d'entre eux.
Expressions des soignants
Cette manifestation qui a aussi vu la présence de chefs d'entreprise; des salariés du privé, d'enseignants, n'est pas un acte anti-syndical ou anti-collectif, comme l'a précisé l'un des organisateurs, David Dahomay, mais bien pour appeler à l'apaisement et au vivre ensemble dans le respect dans le Pays Guadeloupe.
David Dahomay
Ce rassemblement aura en tout cas permis à de nombreux Guadeloupéens, tous secteurs confondus de rompre le silence pour exprimer leur soutien aux soignants et à la direction du CHUG.
Intervention très remarquée à la fin, celle du professeur Romana qui a mis l'accent sur la notion de liberté pour les soignants :
Il faut libérer l'hôpital et laisser les médecins faire leur travail
Et bien sûr, Serge Romana a tenu à insister sur l'importance de la vaccination qui aurait pu sauver 90% des personnes décédées. Il a terminé par ce slogan pour dire stop aux agressions et à la violence :
"Nou bon èpi sa !
En fin de matinée, et alors qu'une manifestation des membres du Collectif était annoncée, les manifestants de ce mouvement pacifiste ont quitté les lieux sans coup férir. Leur présence en nombre avait suffit pour prendre date.
Pour sa part, le Collectif a choisi d'emprunter d'autres chemins pour rappeler la constance de sa mobilisation.