"Une indignation qui frise la colère"... C'est ainsi que Marie-Michèle Mondésir manifeste sa pensée... Comme elle, 199 autres femmes guadeloupéennes ont choisi d'afficher leur soutien aux personnels soignants et administratifs suspendus suite à leur refus de l'obligation vaccinale. Leur cible, la loi relative à la crise sanitaire Covid-19 du 5 août 2021 qui délimite les contours de cette obligation.
Les 200 femmes demandent la réintégration des personnels suspendus
Elles maintiennent que chacun devrait être libre de se faire vacciner ou non, contre le virus et semaine après semaine, se mobilisent pour obtenir des négociations pour une résolution de ce conflit qui dure.
Face à l'absence de dialogue, elles ont donc entrepris de lancer un manifeste pour interpeller les pouvoirs publics. Publié sur une plateforme de pétition en ligne, il a été signé par plus de 1 300 personnes.
Si elles ne prétendent pas avoir de solution miracle, elles estiment qu'il est plus que temps de trouver une solution pour les personnels suspendus, qui vivent parfois des situations précaires. Leur réintégration est une nécessité, explique Marie-Michèle Mondésir.
Pour les 200 femmes de Guadeloupe, c'est toute l'île qui devrait être solidaire. "Face à la souffrance, personne ne peut rester indifférent", s'indigne Catherine Berchel, un autre membre du mouvement. Y compris les décideurs.
Selon les données publiées par l'Agence régionale de santé de Guadeloupe, le 23 mars dernier, le taux de protection des soignants libéraux est de 94,04 %. Dans les établissements, le taux de conformité du personnel est de 94 %. Les EHPAD sont globalement conformes à 92%.