Ouverture ce lundi du procès des meurtriers présumés du patron de Toyota en Guadeloupe

Après plus de 3 ans de procédure, 5 personnes sont renvoyées devant la Cour d’Assises de Basse-Terre. Le corps de Bertrand Cambier a été retrouvé tué par balle le 1er janvier 2016 sur un terrain vague de Morne-à-l’Eau.
 
Cinq personnes seraient impliquées dans ce crime crapuleux. Quatre d’entre elles, originaires de la Dominique, sont accusées d’homicide volontaire et de vol à main armée commis en bande organisée. Elles encourent la réclusion à perpétuité. Le cinquième accusé, un Guadeloupéen de 59 ans, connu de la justice serait le commanditaire. Il est accusé de complicité de vol à main armée en bande organisée et encourt 30 ans de prison.
Selon les enquêteurs, le mobile du crime serait le vol de la voiture de Bertrand Cambier, un 4X4 haut de gamme. Le véhicule a été retrouvé à Sainte-Anne, quelques jours après la disparition de l’entrepreneur.
le véhicule qui serait à l'origine de l'assassinat de Bertrand Cambier
Ce qui ressort du dossier, c’est que les braqueurs présumés ont fait preuve d’amateurisme. C’est vrai qu’ils ont suivi Bertrand Cambier pendant plusieurs jours, ils ont donc préparé leur coup. Pour autant, les enquêteurs n’ont eu aucun mal à récupérer différents profils ADN disséminés un peu partout le long du parcours emprunté ce jour-là par la bande : de cette benne de recyclage à Moudong où ils ont braqué Bertrand Cambier venu jeter ses bouteilles du réveillon du nouvel an à ce terrain vague de Morne à l’Eau où son corps a été retrouvé quelques heures plus tard.
Bertrand Cambier était âgé d’une quarantaine d’années. Il était marié, père de famille. Il était originaire du Nord-Pas-de-Calais. Il était installé en Guadeloupe depuis 2012. Il a été abattu d’une balle de fusil, dans des conditions effroyables, a confié le procureur de la République de Pointe-à-Pître il y a quelques mois au quotidien local, refusant de donner plus de détails.

Voir aussi :
©guadeloupe
Compte-rendu de la 1ère journée  d'audience
©guadeloupe

Ronan Ponnet Guadeloupe La 1ère