Pâques : camping et nécessité de respecter les sites naturels

Plage de Saint-Félix, au Gosier
Oui au camping... mais si et seulement si il va de pair avec le respect des sites ! Les campeurs des fêtes pascales ont déjà investis les sites les plus prisés de l’archipel, en cette période. Les moments familiaux qu’ils partageront sont précieux et font partie des traditions locales. Mais, trop souvent dans le passé, l’environnement a fait les frais de cette pratique. Désormais, les passionnés doivent se montrer vertueux.

La tradition est perpétuée par les amoureux du camping, durant les actuelles vacances de Pâques, en Guadeloupe : en famille ou entre amis, ils sont nombreux à peaufiner leur installation, sur les sites où cette pratique est autorisée, principalement sur les plages de l’archipel, mais aussi en bordure de rivière.
Sur la plage de la Coulée à Saint-François, par exemple, il reste peu de places vides, tant les aménagements éphémères s’étendent pour accueillir les tentes, couchages, coins cuisines, espaces détentes et autres zones dédiées à la toilette.

Pour ceux qui se rassemblent ainsi, ces moments de vie en pleine nature sont des incontournables. Tous en apprécient la convivialité et l’esprit de partage.
Mais cette liberté doit impérativement aller de pair avec un comportement vertueux. Les services de l’Etat et municipaux compétents s’attèlent à le rappeler.

Conseils écolo. pour ne pas endommager les sites

Le respect de la nature est donc primordial lors des campings dans les espaces naturels.
Depuis quelques années, certaines communes interdisent ou limitent ces pratiques, sur leur territoire ; il est donc préférable de se renseigner avant toute installation. 

Quoiqu'il en soit, là où c'est possible, les milliers de campeurs devront respecter les sites, dont beaucoup sont d’une extrême fragilité.

Il s’agit, dans un premier temps, de respecter les dispositifs mis en place pour empêcher l’accès des voitures sur le site choisi : poteaux en bois, enrochements…

Lors de l’installation, il ne faut pas couper, ni endommager la végétation pour faire son "carré" ; cette consigne vaut également lors des déplacements pédestres. Le fait est que certaines communes se sont lancées dans des opérations de re-végétalisation et les jeunes pousses replantées sont systématiquement encadrées.
Il est également interdit de prélever du sable.

Chacun est tenu de s’assurer, avant toute installation des tentes, que l’espace choisi n’est pas déjà occupé par ses propriétaires ; on pense là aux tortues marines et à leurs sites de ponte, car nous sommes en plein cœur de cette période cruciale. Ceux qui ont la chance d’en observer, ont aussi réussi à limiter leurs pollutions lumineuses et sonores ; qu’ils en soient félicités ! Pour rappel, il est strictement interdit de les manipuler.

Pour le quotidien sur site, tout feu au sol est strictement interdit. Il faut utiliser les dispositifs prévus sur place, ou un barbecue portable.

Aucun déchet ni sac poubelle ne doit être laissé sur place.

En somme, il faut procéder comme si on est chez soi. Sauf que, comme le rappellent le Conservatoire du littoral, le Parc national de la Guadeloupe et l’Office national des forêts : "Pa méné kaz a zot si plaj la !", sinon autant rester chez soi.

Les communes de la Riviéra du Levant veillent au grain

Cette année encore, la ville du Gosier autorise le camping sur la plage de Saint-Félix, à l’occasion des fêtes de Pâques (du 6 au 11 avril) et de la Pentecôte (du 26 au 30 mai). La municipalité entend ainsi, "préserver les traditions festives familiales". La ville, avec la complicité d’un opérateur privé, met à la disposition des campeurs des bennes à ordures, des sacs poubelles, ainsi que des toilettes chimiques.
Il est aussi possible de pique-niquer sur les autres plages de la commune, "sous réserve de respecter les lieux", est-il précisé dans le communiqué.
Ces autorisations sont assorties de conditions qui, si elles ne sont pas respectées, exposeront les contrevenants à des sanctions. Il s’agit, pour tous les usagers, de faire preuve de civisme, de savoir vivre et de respect de l’environnement : maintenir les plages propres, évacuer les déchets, ou encore ne pas faire de feux de camp ni de barbecues au sol.
Une campagne de communication a été lancée en ce sens ; des panneaux publicitaires relaient l’information.

Via ce visuel, la municipalité invite les campeurs à respecter la nature.

La nécessité de respecter les sites est la même, le long de la route de la Pointe-des-Châteaux, à Saint-François ; des zones faisant l’objet d’une protection particulière y ont été délimitées. Dans certaines, le camping est purement et simplement interdit, de même que la présence de chiens et de chats, même tenus en laisse. L’abandon de nourriture et autres déchets, ainsi que donner à manger aux animaux y sont proscrits. De nombreuses restrictions concernent aussi les piétons, la pratique d’activités nautiques, à voile et/ou à moteur.

Le but, dans tous les cas, est d’éviter tout incident, mais aussi de protéger l’environnement et les espèces qui ont élu domicile dans ces secteurs.

A ECOUTER/ Jordi Rayapin s’est justement rendu sur la plage de la Coulée, à Saint-François, où il a notamment rencontré Aline qui, avec ses proches, campe sur ce site depuis 16 années ; l’heure était encore à l’installation, en début de semaine.
Voici son reportage :