Plongeon dans l'amertume pour la Base Nautique de Sainte Anne

Triste jour pour la base nautique de Sainte Anne et particulièrement pour neuf de ses salariés. Une procédure de licenciement a été prise à leur encontre. Signe des difficultés que la Fédération des Oeuvres Laïques qui gère la base,  traverse en ce moment
Ils sont neuf et ils font l’objet d’une procédure de licenciement. Il s’agit des salariés de la base nautique de Sainte-Anne, fermée depuis aout 2019. Placée en redressement judiciaire, la structure, gérée par la Fédération des Œuvres Laïque, accuse une dette de près de 2 millions d’euros. Et c’est aujourd’hui qu’ont eu lieu les entretiens préalables.
Pour les salariés, c'est une épreuve qu'il ne comprennent pas. 
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Pour Freddy Lobeau, délégué syndical UNSA, c’est un gâchis.
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La suite, c'est un avenir à mettre en oeuvre. Certains y réfléchissent déjà parce qu'ils savent que la base nautique de Sainte-Anne ne peut pas mourir ainsi, ne doit pas mourir ainsi. L'an dernier, elle a accueilli 12.000 enfants.

Les difficultés financières de la FOLG


La base nautique régionale de Sainte Anne constitue la vitrine très médiatique de la Fédération des Œuvres laïques de Guadeloupe. Pour autant, la FOLG est également présente dans la formation professionnelle, dans l’accompagnement scolaire, dans l’organisation de voyages pédagogiques, dans l’assurance aussi.
Autant d’activités qui, de fait, ont transformé cette association en une entreprise sociale et solidaire, qui en 2018 a réalisé un chiffre d’affaires estimé de 1,4 millions d’euros. Ce qui suppose une gestion rigoureuse. Or à l’évidence, les gestionnaires ont failli. Le montant des dettes dépassait 1,4 millions d’euros au 31 décembre dernier, dont 1 million rien que pour les dettes sociales.
Une situation financière qui s’explique aussi pour partie par les collectivités locales, qui se révèlent une fois encore peu enclines à payer leurs factures en temps et en heure. S’il faut en croire, la désormais future ex-comptable, la commune de Baie-Mahault doit à la FOLG  72 000 euros depuis juillet 2018, Gourbeyre, 50 000 euros, depuis février 2019. On est loin très loin de la règle des 30 jours fin de mois. Au total, le montant des créances dépasserait les 600 000 euros. De fait, la Folg, comme beaucoup d’autres associations ou d’entreprises de Guadeloupe est aujourd’hui devenues le banquiers des collectivités locales.