Ces 34 499 bouteilles "contenant un liquide orange vif", en provenance d'Haïti et destinées à la vente sur le marché français, avaient été placées en retenue douanière en octobre 2021 en raison de leur étiquette "Couronne Fruit Champagne", explique le communiqué.
En octobre 2022, "le tribunal judiciaire de Paris a jugé que la mise sur le marché de ces bouteilles était de nature à porter atteinte à l'appellation d'origine protégée Champagne et a ordonné la destruction de l'intégralité du stock", poursuivent les douanes.
Elles précisent qu'avant cette affaire, "cette boisson avait fait l'objet d'une enquête des services de la DGCCRF (Direction de la concurrence, consommation et de la répression des fraudes)" conduisant "au rappel du produit en raison de la quantité excessive d'acide benzoïque".
L'Union des Fabricants (Unifab), qui regroupe plus de 200 entreprises et défend le droit de la propriété intellectuelle, s'est félicitée de cette destruction.
"Une appellation d'origine offre la garantie du respect d'un cahier des charges rigoureux et est, par essence, non délocalisable", rappelle l'Unifab dans un communiqué.
Début février, une cargaison de 2 352 canettes de bière américaine portant l'inscription "The Champagne of Beers", avait été interceptée dans le port belge d'Anvers, puis détruites.
Il s'agit de la boisson numéro 1 en Haïti. Ce soda est produit par la brasserie de la Couronne, à Port-au-Prince, depuis 1924 et distribué dans des bouteilles en verre. Haïti ne disposant pas de quantité suffisante d'aluminium produire en canette. Forme sous lequel le soda est distribué aux Etats-Unis ou au Canada, étant également produit à Miami, en Floride.