Les organisations mobilisées en Guadeloupe n’entendent pas baisser les bras dans ce dossier de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire dans le monde professionnel.
Beaucoup s’interrogent sur la solution martiniquaise appliquée à la Guadeloupe. La médiation envoyée à Fort-de-France a proposé un report de l’obligation vaccinale pour les soignants pour les 2 doses à fin décembre prochain pour l’île. Est-ce possible, chez nous ?
La balle est dans le camp du gouvernement
En l’état, cette solution de report de l’obligation vaccinale en Guadeloupe n’est pas envisageable. Parce que l’archipel est sorti de l’état d’urgence sanitaire ce lundi 15 novembre. La Martinique et la Guyane ont vu, le 5 novembre dernier, le Parlement prolonger cet état d’urgence jusqu’à la fin de l’année. Pas en Guadeloupe.
Concrètement cet état d’urgence permet de prendre des mesures d’exception, et de ne pas appliquer le droit commun. Et sur le terrain, le report de cette obligation vaccinale n’est sans doute pas envisageable pour le LKP et les organisations mobilisées.
Il faudrait que le gouvernement fasse une proposition de loi de dérogation. Et, en somme, c’est ce que demande l’ANG, Alyans Nasyonal Guadeloupe, l’Association des maires, la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes, la communauté de commune de Marie-Galante et Olivier Serva, le président de la délégation outre-mer à l’Assemblée Nationale. Sur le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, les signataires de cette motion demandent un ajustement. Une demande bien entendue par le préfet de région, Alexandre Rochatte.
Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe, interrogé par Laetitia Broulhet
Au-delà du pass c’est une véritable solution guadeloupéenne qui est réclamée par l’ANG et les élus locaux avec la mise en place d’un test PCR de 72 heures pour tous les voyageurs qui rentrent en Guadeloupe, vaccinées ou non. Une nécessité, comme tenu de notre système de santé fébrile.