Présidentielle américaine : le regard de la communauté haïtienne de Guadeloupe

Élections américaines : vues par la communauté haïtienne de Guadeloupe ©Rudy Rilcy
La communauté haïtienne de Guadeloupe suit l'élection américaine avec une attention particulière. Il faut dire qu’elle a été régulièrement attaquée par le candidat Trump durant la campagne. Il y a donc d'un côté, l'espoir de voir Kamala Harris adopter une politique migratoire plus clémente, et de l'autre, la crainte d'une réélection de Donald Trump, perçu comme un danger pour l’immigration.

Les échos de l'élection américaine résonnent, jusque dans cette boutique de proximité, à Goyave, en Guadeloupe. Depuis quinze ans, Évelyne, la gérante, s'est installée dans l'archipel. Son choix se porte sur Kamala Harris, car l'idée que Donald Trump remporte l'élection, lui fait craindre le pire.

Il a dit qu'il va expulser tous les Haïtiens. Ce sont mes compatriotes, je ne soutiens pas du tout Donald Trump.

Évelyne, gérante d'une boutique de proximité

Pour beaucoup d'Haïtiens, Donald Trump est un homme politique "impitoyable", tandis que Kamala Harris jouit d'une image plus positive. Une majorité d'Haïtiens croit en sa victoire.

Walley réside aux Abymes depuis sept ans. Il est au téléphone avec sa mère, qui vit à Orlando (Floride). Il en profite pour évoquer, avec elle, la sortie raciste du candidat Trump. Lors d'un débat qui l'opposait à Kamala Harris, Donald Trump, le candidat républicain a relayé une fausse information à propos des immigrés haïtiens, coupables, selon lui, de "manger des chats et des chiens".

Cela m'inquiète un peu mais ma mère m'a dit que tout allait bien pour elle. La politique, ça ne m'intéresse pas trop. Je m'informe parce que cela concerne ma famille.

Walley, Haïtien vivant depuis 7 ans en Guadeloupe

Dans les rues, chacun y va de sa petite analyse politique, mais les Haïtiens de Guadeloupe ne se font pas d'illusion. Qu'il s'agisse de Donald Trump ou de Kamala Harris, les grands discours de campagne n'apportent, selon eux, aucune réponse concrète.
Aucun des deux candidats n'a fait de déclaration en faveur de la sécurité ou de la stabilité d'Haïti.