Il a, de nouveau, été question de GTV et de Victorin Lurel au cours de cette 3ème journée de procès. Le nom de l’ancien président du Conseil Régional est en effet apparu à plusieurs reprises au cours des débats. Il est celui qui convainc les premiers actionnaires de mettre 1,2 million d’euros lors du projet de reprise. C’est son directeur de cabinet, Marc Vizy, qui défend ce même projet à la barre du tribunal de commerce. Et c’est encore Victorin Lurel, qui deux ans plus tard, adresse un SMS à Marie Paule Belenus Romana, présidente et actionnaire majoritaire de GTV, dans lequel, il écrit, "la tenir pour coresponsable de ce fiasco" lui ayant "causé un fort préjudice politique".
À la barre, elle peine à assumer cette proximité politique. Le président est alors contraint de lui rafraîchir la mémoire en lisant une partie de sa déposition devant le juge d’instruction. Déposition dans laquelle elle indiquait n’avoir eu d’autre choix. "Si je ne donnais pas suite, nous risquions de perdre de gros marchés comme celui du Mémorial Acte".
Il a également été question de gros sous dans un autre volet du dossier.
6 millions 106 650 euros, c’est le prix déboursé par la Semsamar pour l’achat de 11 hectares de terrain situés à Spring, à Saint Martin.
Des terrains appartenant à la mère de Louis Constant Fleming. Absent de l’audience pour raison médicale, l’ancien administrateur de la Semsamar est soupçonné d’avoir été juge et partie. C’est lui qui a proposé la vente, en a négocié le prix, puis a encaissé les 3 chèques.
Jean-Paul Fischer, poursuivi pour complicité dans ce volet, jure qu’il n’y a aucune malice : "À Saint-Martin, l’essentiel du foncier appartient à trois familles, dont celle de Louis Constant Fleming. Acquérir ce terrain a permis à la Semsamar de se constituer une réserve foncière dans l’intérêt du développement de Saint-Martin".