Cette deuxième journée d’audience a vu Marie Paule Bélénus Romana sur la sellette à deux reprises. Elle a d’abord dû s’expliquer sur l’acquisition à un tarif préférentiel de 3 appartements auprès de la Semsamar, dont elle était alors la directrice générale.
Des acquisitions auxquelles elle ne pouvait prétendre en raison justement de son statut de dirigeant. Seuls les agents de la société d’économie mixte, en CDI depuis un an minimum, peuvent bénéficier de ce programme.
A la barre, l’ancienne directrice générale explique avoir voulu se constituer un patrimoine immobilier mais qu’elle n’avait aucune intention de frauder. Elle finit par reconnaître qu’elle aurait dû être plus prudente en demandant l’aval de son conseil d’administration et de conclure : "je suis prête à rembourser".
Vient enfin, le second volet, celui de feu Guadeloupe Télévision, GTV. Un dossier dans lequel Marie-Paule Bélénus Romana apparaît à la fois comme juge et partie. C’est elle qui, directrice générale de la Semsamar valide le versement de 300 000 euros au capital de GTV dont elle est, par ailleurs, présidente et in fine actionnaire principale.
Un curieux mélange des genres qui s’achève avec pertes et fracas le 25 mars 2013 par la liquidation pure et simple de cette télévision privée.
À la barre, MariePaule Bélénus Romana apparaît peu convaincante et s’obstine à défendre maladroitement une soi-disant vision stratégique, tout en rappelant qu’elle s’est saisie du dossier à la demande insistante de Victorin Lurel, à l’époque président du Conseil Régional.