Une histoire qui vous prend aux tripes. Après ce mois de mai, mois de mémoire, des commémorations de l’abolition de l’esclavage, Sébastien Mathouraparsad frappe fort avec ce roman.
Djabi, cet adolescent raflé de son pays, patiente comme du bétail à Basse-Terre. Une épopée, face à face avec un riche propriétaire d’esclaves va rythmer tout le roman.
Au fil des pages, historiques, romancées, l’aspect bassement matériel d’une motivation économique à ce système esclavagiste est bien retracé.
Une traversée dans la sauvagerie du système esclavagiste, dans le quotidien des hommes et des femmes asservis, du mawonaj, des révoltes et des antagonismes. De la première abolition, de Delgrès et Ignace en 1802. Une histoire créole, une histoire de créolité.
Un roman qui reprend des faits historiques. L’auteur insiste bien sur l’aspect économique de ce système esclavagiste raciste qui a fait la richesse des pays européens et américains.
Sébastien Mathouraparsad a aussi publié des tribunes dans la presse locale.
L’écriture de ce livre lui a aussi permis de souligner le rôle de certains personnages. Des esclavagistes connus. Aujourd’hui des rues, des quartiers entiers portent encore leur nom.
C’est le cas du Comte d’Estrelan qui a été aussi maire de la commune. Mais il n’est pas le seul. Sébastien Mathouraparsad.
Un pari réussi pour Sébastien Mathouraparsad. Un roman à découvrir.
Pour mieux connaître Sébastien Mathouraparsad :