C'est en substance la question que se posent certains parents depuis l'entrée en vigueur, le 6 novembre, du dispositif "devoirs faits" . Une volonté du ministère d'instaurer une aide aux collégiens en difficulté afin de soutenir leur scolarité et leur garantir de meilleurs résultats
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Répondant à une question posée par nous sur notre page Facebook, de nombreux parents ont exprimé leur satisfaction et leur intérêt pour le dispositif "devoirs faits" mis en place par le ministère de l'Education Nationale à partir de cette année. Concrètement, les élèves les plus en difficulté pourront bénéficier d'une aide pour que les devoirs qui sont à faire à la maison soient effectivement faits. Pour nos internautes, cela permettra aux enfants dont les parents n'ont pas les moyens ou le temps matériel de s'occuper de leurs devoirs, de les faire dans les meilleures conditions qu'ils soient.
Une volonté presque personnelle du ministre de l'Education Nationale. Ancien recteur des académies de Créteil et de Guyane, Jean-Michel Blanquer a souvent été confronté aux situations inégalitaires des enfants dans les situations d'enseignement. Si certains ont les moyens de prendre des cours particuliers, d'autres n'ont même pas la possibilité d'être aidés par leurs parents eux-mêmes. Ces accompagnements dans le cadre du collège, atténueront ces différences de moyens. Le ministre souhaite d'ailleurs que les établissements privés appliquent eux-aussi cette directive.
Mais les parents s'interrogent aussi sur la qualité et les compétences de ceux qui auront à accompagner ces élèves. Il est vrai, en effet, que le ministère a prévu de faire appel à des volontaires du service civique. Cependant, ils ne seront pas livrés à eux-mêmes puisque le dispositif prévoit aussi de mettre en place une coordination entre les enseignants et les bénévoles pour un meilleur suivi des élèves. Pas toujours suffisant selon les parents qui nous ont répondu. Certains auraient préféré une aide personnalisée adaptée à chaque enfant. Mais tous espèrent que tous les établissements mettront en place un tel dispositif.
A l'heure actuelle, dans beaucoup de collèges, des formules d'aide, qui prennent des noms différents, ont survécu des directives précédentes. Malheureusement pas dans tous les établissements et il n'est pas sûr que tous puissent mettre en application immédiatement cette nouvelle initiative ministérielle, malgré l'attente des parents. En Guadeloupe, le programme pourra être pris en charge par les professeurs, les professeurs documentalistes, les conseillers principaux d’éducation, les assistants d’éducation, les volontaires du service civique et par des associations répertoriées localement.
Le recteur de région académique, Camille Galap, s'implique lui-même dans la mise en place du dispositif en ce rendant ce mardi 21 novembre 2017, au collège Edmond Bambuck au Gosier. Il pris part à la séquence d'accompagnement des élèves dans la réalisation de leurs devoirs, puis s'entretiendra avec les parents d'élèves et les partenaires.
VOIR AUSSI : L'intégralité de l'interview du Recteur Galap
Du temps gagné pour la famille
Et puis, cette question qui découle de l'approche à priori du dispositif : Que feront les enfants à la maison si les devoirs sont faits au collège ? Vont-ils "se poser devant la tv ou devant l'ordinateur au calme, sans réviser ?" Le dispositif n'est pas conçu pour répondre à une telle question. Pour autant, il va sans dire que, faire ses devoirs au collège ne dispense aucunement l'élève d'assurer ses révisions à la maison pour préparer ses éventuels contrôles. Mais, dans le cas où il aurait tellement tout fait au collège, les parents pourront toujours mettre à profit le temps ainsi dégagé, débarrassé du stress des leçons, pour échanger tout simplement avec leur enfant.
Une volonté presque personnelle du ministre de l'Education Nationale. Ancien recteur des académies de Créteil et de Guyane, Jean-Michel Blanquer a souvent été confronté aux situations inégalitaires des enfants dans les situations d'enseignement. Si certains ont les moyens de prendre des cours particuliers, d'autres n'ont même pas la possibilité d'être aidés par leurs parents eux-mêmes. Ces accompagnements dans le cadre du collège, atténueront ces différences de moyens. Le ministre souhaite d'ailleurs que les établissements privés appliquent eux-aussi cette directive.
Mais les parents s'interrogent aussi sur la qualité et les compétences de ceux qui auront à accompagner ces élèves. Il est vrai, en effet, que le ministère a prévu de faire appel à des volontaires du service civique. Cependant, ils ne seront pas livrés à eux-mêmes puisque le dispositif prévoit aussi de mettre en place une coordination entre les enseignants et les bénévoles pour un meilleur suivi des élèves. Pas toujours suffisant selon les parents qui nous ont répondu. Certains auraient préféré une aide personnalisée adaptée à chaque enfant. Mais tous espèrent que tous les établissements mettront en place un tel dispositif.
A l'heure actuelle, dans beaucoup de collèges, des formules d'aide, qui prennent des noms différents, ont survécu des directives précédentes. Malheureusement pas dans tous les établissements et il n'est pas sûr que tous puissent mettre en application immédiatement cette nouvelle initiative ministérielle, malgré l'attente des parents. En Guadeloupe, le programme pourra être pris en charge par les professeurs, les professeurs documentalistes, les conseillers principaux d’éducation, les assistants d’éducation, les volontaires du service civique et par des associations répertoriées localement.
Le recteur de région académique, Camille Galap, s'implique lui-même dans la mise en place du dispositif en ce rendant ce mardi 21 novembre 2017, au collège Edmond Bambuck au Gosier. Il pris part à la séquence d'accompagnement des élèves dans la réalisation de leurs devoirs, puis s'entretiendra avec les parents d'élèves et les partenaires.
VOIR AUSSI : L'intégralité de l'interview du Recteur Galap
Du temps gagné pour la famille
Et puis, cette question qui découle de l'approche à priori du dispositif : Que feront les enfants à la maison si les devoirs sont faits au collège ? Vont-ils "se poser devant la tv ou devant l'ordinateur au calme, sans réviser ?" Le dispositif n'est pas conçu pour répondre à une telle question. Pour autant, il va sans dire que, faire ses devoirs au collège ne dispense aucunement l'élève d'assurer ses révisions à la maison pour préparer ses éventuels contrôles. Mais, dans le cas où il aurait tellement tout fait au collège, les parents pourront toujours mettre à profit le temps ainsi dégagé, débarrassé du stress des leçons, pour échanger tout simplement avec leur enfant.