Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce mardi 7 mars. A l'appel de plusieurs organisations syndicales, ils étaient plus d'un millier dans les rues de Pointe-à-Pitre et des Abymes, après un départ du Palais de la Mutualité.
L'Education nationale fortement mobilisée
Dans le cortège, de nombreux lycéens, très mobilisés depuis le début des manifestations. Ce matin, plus de 40 établissements de l'archipel sont restés portes closes, annoncent les syndicats, certains accès entravés par des chaînes.
Depuis le 31 janvier, les lycéens ont rejoint le mouvement de protestation contre la réforme des retraites initiée par le Gouvernement.
On pense à nos parents... On pense aussi à nos études. Parce que ceux qui vont s'engager dans les voies scientifiques vont faire 10 ans d'études donc, peut-être qu'on va partir à la retraite à 72 ans. Je pense qu'on aura pas les mêmes capacités pour travailler.
Ana-Taïna Boch-Gasnier, élève de Première au lycée Jardin d'essais, Abymes
Une nouvelle fois, les syndicats de l’Education nationale se sont fortement mobilisés. Les organisations syndicales de l'enseignement revendiquent ainsi 60% de grévistes. Au delà de la réforme à laquelle ils sont fermement opposés, il souhaite que le Gouvernement et le Rectorat reviennent sur les suppressions de postes.
Il est hors de question que nous puissions accepter les 131 suppressions de postes. [...] 35% de nos jeunes quittent le système éducatif sans diplôme. [...] Nous avons plus de 200 élèves en situation de handicap qui sont en attente de notification. Nous avons énormément de jeunes qui quittent car il y a des problèmes d'orientation. Nous savons pertinemment que les 131 suppressions de postes, c'est tout simplement aussi un accès pour les jeunes lycéens à moins de spécialités là où ils se trouvent, plus de mobilité obligatoire...
Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe
De nombreuses revendications
Parmi les représentants et membres des organisations syndicales, des citoyens se sont mêlés au défilé. Eux aussi soutiennent la mobilisation. Et tous ont des revendications qui ne concernent pas la retraite... Des soutiens aux personnels non vacciné suspendus, des membres de la famille de Claude Jean-Pierre, ou d'autres qui attendent une amélioration de la distribution et la qualité de l'eau en Guadeloupe.
Un texte toujours à l'étude au Sénat
Le Sénat a repris mardi (7 mars), l'examen du projet de réforme des retraites, avec à l'horizon, l'article pivot reculant de 62 à 64 ans l'âge de départ en retraite.
Les débats ont repris sur l'article 6 du texte qui décrit les recettes et les dépenses de la Sécurité sociale de 2023 à 2027.
Un vote sur l'ensemble de la première partie "recettes", qui porte sur les articles 1 à 6, est ensuite prévu.
Les sénateurs pourront ensuite débattre de l'article 7, le cœur du projet de loi, qui prévoit le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
La discussion promet d'être intense sur cet article, entre la majorité sénatoriale de droite qui y est favorable, et la gauche, radicalement opposée.
Les échanges pourraient se poursuivre tard dans la nuit.
2 460 amendements restent à examiner d'ici dimanche, a précisé mardi, le président du Sénat Gérard Larcher (LR).