Rentrée solennelle au Conseil des Prudhommes

Les prud'hommes, juridiction chargée de trancher les litiges entre salariés et employeurs, faisait leur rentrée solennelle ce vendredi. Une rentrée qui n'a pu faire l'impasse sur le contexte social actuel. les avocats, toujours en grève, ont manifesté leur présence.

 
Il aurait été difficile pour le Conseil des Prudhommes, dans le contexte actuel de tensions sociales, de grèves et de manifestations, de ne pas être impacté. Ce matin, les personnalités conviées pour la rentrée solennelle ont été accueillies par des avocats qui, devant la porte d'entrée, ont ont tenu à faire une haie d'honneur devant l'entrée de la salle, sans pour autant empêcher la tenue de ce moment solennel qui ouvre le calendrier de l'institution. Ils souhaitaient ainsi rappeler leur mouvement de grève et les revendications qui le motivent. 
Pour autant , le bureau du Conseil des Prudhommes a malgré tout évoqué comme chaque année, le bilan des activités de l'année écoulée pour leur institution. Il se décline en terme de chiffres-clés : 
En 2019, le Conseil a enregistré 698 saisines, 639 affaires ont été terminées. Des chiffres en légère augmentation par rapport à 2018 où l'on avait enregistré 480 affaires, en cours actuellement. Le délai de traitement des affaires a été de 5, 4 mois en 2019contre 7,3 en 2018, une différence probablement due à l'absence d'une greffière en 2019.
L'objectif pour 2020 est d'arriver à un traitement des affaires en 4,4 mois. 
Les invités à la rentrée solennelle du Conseil des Prudhommes : Le premier président de la Cour d'Appel de la Guadeloupe et la procureure Générale de Basse-Terre
Institués en 1806, les conseils de prud'hommes sont en quelque sorte les « juges du travail ». Représentant les salariés et les employeurs, les conseillers prud'hommes sont eux-mêmes issus du monde du travail.
Salaires, congés payés, primes, licenciements individuels... Le conseil de prud’hommes règle les litiges qui surviennent entre les salariés ou apprentis et leurs employeurs à l’occasion du contrat de travail ou d’apprentissage. Il n’intervient pas en revanche pour régler les conflits mettant en jeu les intérêts collectifs (par exemple en ce qui concerne les élections professionnelles).. (Voir : Condition de saisine du Conseil des Prudhommes)