Riviera du Levant : Cédric Cornet accusé de présider de façon "autoritaire et solitaire"

Conseil communautaire (image d'illustration)
Nouvelle vague de contestation visant Cédric Cornet. Le président de la Communauté d’agglomération La Riviera du Levant est accusé d'exercer son pouvoir de manière "solitaire et autoritaire". Une majorité d'élus exige plus de concertation, sur les projets envisagés.

Cédric Cornet est, une fois de plus, dans la tourmente, politiquement parlant. Le président de la Communauté d’agglomération La Riviera du Levant (CARL) fait face à la colère d'une majorité des conseillers, au sein même de l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale).

Un président qui fait cavalier seul ?

La contestation est menée par Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne et élu d'opposition à la CARL. Mais ils ont 21 conseillers communautaires, sur les 41 que compte la collectivité, à avoir signé une motion.

Visiblement le slogan de la CARL, "Avancer ensemble", n’est pas partagé par l’ensemble de ces élus.

Dans leur "déclaration solennelle", ces derniers affirment que Cédric Cornet a instauré "une politique conduite de manière solitaire et autoritaire", à la tête de la Communauté d'agglomération, qui rassemble les communes de La Désirade, Saint-François, Sainte-Anne et Le Gosier. Ils parlent d'une "politique qui aboutit à un échec et met en péril la CARL".

Cette missive sonne comme une déclaration de guerre stratégique. Le fait est que le président perd ainsi trois alliés, dont deux membres de sa majorité issus de son cercle rapproché : la 8ème vice-présidente Wennie Youna Molia, le conseiller communautaire Jules Frair ont basculé dans le camp adverse. Jocelyne Virolan a aussi rejoint le courant Christian Baptiste.

Pour mémoire, en juillet 2020, lors des élections à la présidence, Cédric Cornet avait totalisé 23 suffrages et son adversaire, le maire de Saint-Anne, en avait remporté 18.

C’est le projet de gymnase "Rudy Gobert", découvert en visioconférence, samedi dernier, qui a mis le feu aux poudres. Mais plusieurs griefs présumés accablent le président de l’EPCI. Un politique de "saupoudrage", écrivent les détracteurs, à propos des actions de la gouvernance, qui évoquent aussi une augmentation jugée exorbitante des impôts fonciers. L’opposition craint une catastrophe. Et ils entendent bien, désormais, rappeler à l'ordre le leader de la CARL, afin qu’il agisse dans l’intérêt communautaire. 

Communique de presse de la majorité des conseillers communautaires de la CARL


Aucune volonté d'évincer le président, selon Christian Baptiste

Christian Baptiste était l'invité de Gilbert Pincemail, dans le journal radio de 7h, sur Guadeloupe La 1ère. L'occasion pour le maire de Sainte-Anne de préciser son intention. Il ne s'agit "pas de faire un push", a-t-il affirmé, mais simplement de "tirer la sonnette d'alarme sur une dérive", quant à l'exercice du pouvoir, sans aucune transparence.

Oui, l'exécutif doit trancher, mais pas de façon autoritaire et solitaire !

Christian Baptiste, conseiller communautaire d'opposition, à la CARL

Christian Baptiste : "Notre démarche ne vise pas à provoquer de nouvelles élections à la présidence de la CARL".

Le président de la CARL n'a pas encore réagi, suite à cette motion.