Prévu pour durer 50 ans, le nouveau centre de secours de Saint-Barthélemy est bien davantage qu’une simple caserne de sapeurs-pompiers. Situé à Saint-Jean, à quelques pas de l’ancienne caserne, le nouvel ensemble occupe une surface au sol de 2 800 m².
Il accueille, au 1er étage du bâtiment principal, le COT, le Centre Opérationnel Territorial. Cet ensemble de salles et de bureaux permet aux autorités de gérer une crise majeure, comme le passage d’un cyclone.
Huit ans après, Irma reste encore gravée dans toutes les mémoires des habitants de l’île.
Les sapeurs-pompiers ont également tiré une autre leçon, celle de la crise COVID en 2020. L’un des bâtiments dispose d’une salle spécialisée dans laquelle une ambulance est entièrement désinfectée après chaque intervention sur le terrain. La désinfection concerne à la fois le véhicule, le matériel et le personnel.
Le nouveau centre de secours se veut également un centre de formation, ouvert aux 15 professionnels et 46 volontaires de l’île, mais aussi à leurs confrères de l’île voisine de Saint-Martin, voire à ceux des îles néerlandaises comme Saba ou Statia.
Une tour haute de deux étages permet en effet de simuler des interventions en milieu urbain, mais également sur des navires. Formée au bataillon des marins-pompiers de Marseille, une équipe spécialisée est ainsi dédiée aux interventions en mer. Elle dispose de deux unités nautiques, un Zodiac et une vedette.
Huit ans après sa séparation avec le SDIS de Guadeloupe, le STIS (Service Territorial d'Incendie et de Secours) de Saint-Barthélemy s’est véritablement donné les moyens pour pouvoir apporter une première réponse, quel que soit le type d’intervention.
Cette transformation a été rendue possible grâce au soutien de la collectivité territoriale. Celle-ci a notamment entièrement financé le nouveau centre de secours pour un montant de 15 millions d’euros et abonde chaque année le budget de fonctionnement à hauteur de 2 millions d’euros.