Barrages routiers à Saint-Martin : les manifestants confrontés à la fermeté du préfet

Des barrages ont été érigés en plusieurs points du réseau routiers de St-Martin, ce vendredi matin. Les syndicats hospitaliers militent contre l'obligation vaccinale, alors que des membres de la population manifestent contre le pass vaccinal... et exigent des moyens pour développer leurs quartiers.

Ainsi a débuté la journée des habitants de Saint-Martin, ce vendredi 22 octobre 2021.
Le principal axe bloqué était le pont de Sandy Ground. Les autres routes, à Quartier d'Orléans, ou encore au rond-point d'Agrément, ont été rapidement désobstruées, par les forces de l'ordre.

Ce mouvement de colère fait suite notamment à l'échec des discussions, hier, en préfecture, autour de l'application de l'obligation vaccinale des soignants et des personnels de l'hôpital "Louis Constant Flemming".

Au niveau de l'hôpital, sur 400 personnes, on a quand même 99 contractuels. Y'a certains à qui on a déjà dit que leur contrat ne sera pas renouvelé. On a des personnels administratifs et d'encadrement qui sont déjà suspendus. On est déjà à 9 suspensions.

Christine Galbert, infirmière de bloc opératoire gréviste

La société civile manifeste aussi contre le pass sanitaire. Ses revendications sont aussi sociétales.

Aujourd'hui, nous sommes en train de manifester pour demander à la préfecture et à l'Etat de s'investir plus sur le quartier de Sandy Ground. Donc, nous demandons 10 millions d'euros, pour pouvoir développer le quartier de Sandy Ground. Nous sommes en train de manifester aussi contre le pass sanitaire.

Militant de Sandy Ground, à Saint-Martin

La réponse de la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, à ces désordres, a été sans équivoque : un dispositif musclé de gendarmerie a été déployé et le préfet Serge Gouteyron a adressé un message aux manifestants.

De petits tyrans, manipulateurs, tentent aujourd'hui de manipuler l'île, avec pour seule ambition d'y créer le chaos et d'y imposer leur loi (celle du plus fort, celle des trafiquants, celle de la rue), en bafouant la cause qu'ils prétendent défendre, celle de l'identité de cette terre de Saint-Martin, qu'ils piétinent allègrement. Où est la Friendly Island ? D'autres se comportent comme des enfants gâtés, à qui tout est dû, avec pour seul caprice, celui de faire plier le préfet, qui leur manquerait de respect. Or, ma porte a toujours été ouverte.

Serge Gouteyron, préfet de Saint-Barthélemy et Saint-Martin

 

A(re)voir le reportage d'Hervé Pédurand :

©Hervé Pédurand - Guadeloupe La 1ère