Lors de la séance de questions au gouvernement cette semaine, la sénatrice de Saint-Martin, Annick Pétrus, a de nouveau pris la parole pour alerter sur la situation critique du centre hospitalier Louis-Constant Fleming.
Devant la ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, Annick Pétrus a dénoncé "l'instabilité dangereuse" qui règne au sein du seul hôpital de l'île, soulignant l'urgence d'une inspection de l’Inspection générale des affaires sociales (IGASS), demandée depuis longtemps "sans réponse".
La sénatrice a exposé un tableau préoccupant : absence de certification, manque de projets d'établissement, démission des instances médicales clés et départs massifs de médecins. Ces éléments, selon elle, aggravent les indicateurs de santé, déjà en recul, et menacent l'offre de soins.
Elle a également évoqué des dysfonctionnements éthiques et au mécontentement de la population locale, face à la dégradation continue des services hospitaliers. "La population ne veut ni se laisser mourir, ni se laisser tuer", a-t-elle martelé, réclamant des mesures immédiates.
En réponse, Charlotte Parmentier-Lecocq a défendu les engagements de l'État, rappelant que dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, l’Objectif national de dépenses de l’Assurance maladie (ONDAM) augmentera de 3,1 %, avec une attention particulière pour les hôpitaux. Elle a également mis en avant des investissements récents dans l'hôpital de Saint-Martin, incluant 12 millions d’euros pour sa modernisation et une restructuration du plateau technique afin de renforcer les soins critiques et les urgences. Une dotation de 970 000 euros devrait par ailleurs permettre de réformer le service de psychiatrie.
La ministre a affirmé que les dysfonctionnements cités par la sénatrice n’ont pas affecté l’offre de soins de manière significative, soulignant que les effectifs sont restés stables, tout comme l’activité hospitalière. Elle a mentionné l’absence de certification de la Haute autorité de santé, due à certains critères non remplis, mais a assuré que ces problèmes sont en cours de résolution.
Insatisfaite par cette réponse, Annick Pétrus a répliqué que les Saint-Martinois attendent des actions concrètes pour mettre fin à cette instabilité chronique et sortir Saint-Martin de sa crise sanitaire. Pour elle, les mesures évoquées ne suffiront pas à redresser la situation et des solutions plus radicales sont indispensables.
Intervention d'Annick Pétrus et réponse de ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq :
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