Ils ont simulé un lendemain d’ouragan, avec des dommages conséquents. Plusieurs centaines de militaires internationaux ont pris part à l’exercice « Caraïbes 2022 » d’intervention de l’armée, visant à organiser et coordonner les actions de secours, en cas de passage d’un phénomène cyclonique majeur sur la grande région.
C’était, vendredi 17 juin 2022, la fin des opérations, qui ont duré 10 jours.
La simulation s’est achevée en Guadeloupe, après être passée par Saint-Martin quelques jours auparavant. L’objectif est de prévenir la gestion d’une catastrophe cyclonique, sur deux localités de la zone ; ce, en même temps.
Moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux
Cet entrainement aéromaritime grandeur nature, orchestré par les Forces Armées des Antilles (FAA), a mobilisé plus 800 soldats de France, d’Angleterre, de la Dominique, des Pays-Bas et des États-Unis, dans la Caraïbe.
Pour l’occasion, le Mistral a été déployé. Ce navire est le deuxième plus gros de la flotte française. Les 600 soldats à son bord et ses équipements adaptés permettent une prise en charge de blessés graves. Également porte-hélicoptère, il permet un déploiement rapide sur un territoire sinistré.
La simulation achevée, le Mistral devrait regagner l’hexagone d’ici le 13 juillet.
Les jeunes du RSMA et la Croix Rouge étaient également sur place pour porter assistance aux forces armées.
Un opération de débarquement de secours et d'évacuation des victimes du phénomène fictif a été organisée, sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose.
Dans le même temps, c'était le branle-bas de combat, à l'aéroport "Guadeloupe-Pôle Caraïbes", d'où décollaient des hélicoptères de guerre.
Coopération internationale
La présence des États-Unis au sein de l’exercice Caraïbes 2022 est inédite et remarquée.
Le fait est qu'à l’instar des Antilles françaises, la côte Est du pays est, chaque année, exposée à de violents ouragans.
La coopération internationale s’impose donc, face au risque de multiplication des catastrophes naturelles liées au climat.
Le GIEC nous dit, dans ses rapports, que les catastrophes naturelles vont être de plus en plus fréquentes et de plus en plus importantes. Nous devons nous préparer.
Eric Aymard , contre-amiral, Commandant des forces interarmées