Le SAMU sur la sellette après une prise en charge controversée

Un médecin dénonce la prise en charge d’un de ses patients par les services des urgences du CHU de la Guadeloupe. Un médecin régulateur a annulé la prise en charge par le SAMU de cet enfant qui souffrait des cervicales.
 
L'histoire aurait dû rester dans le cercle des médecins mais elle s'est retrouvée sur les réseaux sociaux et a suscité de nombreuses réactions.
Le point de départ, un courrier qu'un médecin a adressé à la direction du SAMU de Guadeloupe. Il y expose la délicatesse du cas qu'il a rencontré le 21 août dernier. 
Un enfant de 5 ans, atteint d'une sévère forme de torticolis s'est présenté à son cabinet à Petit Bourg. La douleur est si vive que les cris du petit garçon s'entendent à l'extérieur du cabinet médical. Chaque mouvement, y compris respiratoire, lui provoque d'atroces souffrances.
Le médecin décide alors de faire appel au SAMU afin d'avoir une équipe de pompiers pour "coquiller" l'enfant et le conduire vers les urgences pédiatriques pour une prise en charge.
Les secours arrivent 20 minutes plus tard et placent le jeune patient sous coquille ce qui semblent l'apaiser. Le praticien aurait eu alors un échange avec le médecin du SAMU qui lui aurait demander de justifier cette demande d'intervention. Il lui aurait ainsi exposé les faits.
Mais, deux heures plus tard, c'est la mère du petit patient, en larme, rappelle le médecin pour lui signaler que le SAMU aurait ordonné de "décoquiller" l'enfant qui devait, visiblement, se rendre aux urgences par ses propres moyens.
L'enfant a d'ailleurs été hospitalisé après le bilan fait par les pédiatres du CHU.
Une succession d'évènements qualifiés "d'actes de maltraitance" dans ce courrier du médecin qui, consterné, affirme se réserver le droit d'informer le conseil départemental de l'Ordre des médecins.
La direction du SAMU entend calmer les choses. Elle estime que tous les éléments ne sont pas encore remontés. Pour le service d’aide médicale d’urgence, il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives.

Patrick Portecop SAMU Guadeloupe