En vacances en Italie, l'acteur américain Samuel L. Jackson et l'ancien basketteur Magic Johnson, tranquillement posés sur un banc après une séance shopping, ont été pris pour des migrants qui "volent" l'argent des Italiens.
•
Partager ses souvenirs de vacances peut avoir des effets inattendus. Les deux stars américaines s'en souviendront... Surtout, quand des personnes ouvertement racistes et ignorantes s'en mêlent.
Magic a publié sur son compte Twitter une photo, les montrant assis sur un banc, en train de se détendre, à leurs pieds, des sacs de grandes marques. Il y explique que des fans sont venus à eux pour prendre des photos.
Un tweet comme on en voit des milliers chaque jour... Stars, anonymes publiant leurs photos de vacances. Sauf que tous les Italiens n'ont pas reconnu les deux Américains. Cela peut arriver...
Et ce tweet presque banal est devenu polémique. Car, de nombreux Italiens ont pris les deux hommes pour des migrants venus d'Afrique pour profiter du système d'aide italien explique le quotidien La Repubblica.
Un post partagé plus de 2 000 fois.
Il s'est justifié en expliquant avoir voulu faire une expérience sociologique, selon le site Daily Sabah. Selon lui, sur toutes les personnes ayant partagé ce détournement, 40% auraient compris la provocation, 30% étaient indignées et 20% ont trouvé que c'était un détournement raciste. Il n'a pas souhaité dire ce qu'en avaient pensé les 10% restants.
Elle a, toutefois, déclaré que voir ces "migrants" abuser de "nos 35 euros", c'était "trop". Faisant référence à la somme quotidienne, versée par l'Etat italien en faveur des migrants et réfugiés, pour subvenir à leurs besoins vitaux.
Une photo de vacances devenue polémique
De passage à Forte dei Marmi, en Toscane, en Italie, l'acteur Samuel Lee Jackson et l'ancienne gloire du basket, Magic Johnson en ont profité pour faire un peu de shopping dans des magasins de luxe.Magic a publié sur son compte Twitter une photo, les montrant assis sur un banc, en train de se détendre, à leurs pieds, des sacs de grandes marques. Il y explique que des fans sont venus à eux pour prendre des photos.
Sam & I chilling out on a bench yesterday in Forte dei Marmi, Italy. The fans started lining up to take pictures with us. pic.twitter.com/uzXx698PiN
— Earvin Magic Johnson (@MagicJohnson) 16 août 2017
Un tweet comme on en voit des milliers chaque jour... Stars, anonymes publiant leurs photos de vacances. Sauf que tous les Italiens n'ont pas reconnu les deux Américains. Cela peut arriver...
Et ce tweet presque banal est devenu polémique. Car, de nombreux Italiens ont pris les deux hommes pour des migrants venus d'Afrique pour profiter du système d'aide italien explique le quotidien La Repubblica.
La rumeur des migrants attirés par le luxe, née d'un journaliste italien
Une rumeur lancée par le journaliste Luca Bottura, qui entendait parler de la politique migratoire appliquée par la présidente de la Chambre des députés italienne, vivement critiquée, soulignant le populisme ambiant en Italie. Il a donc posté la photo sur Facebook avec ce commentaire ironique : "L'argent de Boldrini à Forte dei Marmi leur sert à faire du shopping chez Prada avec nos 35 euros. Partagez cette photo si vous êtes choqués".Un post partagé plus de 2 000 fois.
Il s'est justifié en expliquant avoir voulu faire une expérience sociologique, selon le site Daily Sabah. Selon lui, sur toutes les personnes ayant partagé ce détournement, 40% auraient compris la provocation, 30% étaient indignées et 20% ont trouvé que c'était un détournement raciste. Il n'a pas souhaité dire ce qu'en avaient pensé les 10% restants.
Un mannequin croate immigrée en Italie scandalisée
Dans le lot d'internautes "scandalisés", un mannequin croate, Nina Moric. L'Italie n'est pas son pays d'origine, elle y vit et selon la définition de l'Unesco du migrant, c'est-à-dire "toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas né et qui a acquis d’importants liens sociaux avec ce pays", elle est aussi une migrante.Elle a, toutefois, déclaré que voir ces "migrants" abuser de "nos 35 euros", c'était "trop". Faisant référence à la somme quotidienne, versée par l'Etat italien en faveur des migrants et réfugiés, pour subvenir à leurs besoins vitaux.