Des bancs de sargasses sont actuellement observés, en quelques points de l'archipel guadeloupéen. C'est le cas, par exemple, à Sainte-Anne. La DEAL Guadeloupe, qui évoquait "peu d'échouements notables", en fin de semaine, a été gênée, dans ses observations, par le ciel laiteux des derniers jours.
Comme on pouvait s'y attendre, voire le craindre, les sargasses ont fini par arriver jusqu'à nos îles.
Alors qu'elles ont envahi les plages de la côte Atlantique de la Martinique, il y a déjà plusieurs jours, les bancs d'algues brunes ont fait leur apparition au large de la Guadeloupe et des échouements sont observés, ici et là, sur le littoral.
Premiers échouements
C'est notamment le cas, à Sainte-Anne, où le bleu de la plage des Galbas a laissé la place à l'ocre de ces nuisibles, comme on peut le voir sur ces photographies :
La majeure partie de la plage du bourg, davantage fréquentée par les baigneurs que celle des Galbas, est épargnée, grâce aux courants et à la présence, au large, d'une barrière de corail protectrice.
Pour l'instant, la gêne, liée à cette invasion, n'est que visuelle. Mais si les algues ne sont pas retirées dans les deux jours, ou si les courants ne repartent pas avec elles, elles entreront dans leur phase de putréfaction. Dès lors, les gaz qui s'en dégageront pourront nuire à la santé des riverains et usagers du site.
Quelles sont les prévisions ?
Dans son "bulletin de surveillance et de prévision d’échouement des sargasses pélagiques pour la Guadeloupe" daté du jeudi 15 avril 2021, la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL) annonçait ces échouements :
Plusieurs radeaux sont visibles, au Nord et à l’Est de la Désirade (...)
Quelques arrivées sont à prévoir encore sur l’Est et le Nord-Est de la Désirade et de la Grande-Terre.
Plus au Sud, les radeaux semblent plus rares, entre Marie-Galante et le papillon et à l’Est de Marie-Galante.
Mais il reste possible que quelques échouements ponctuels aient lieu, ici ou là.
De nombreux radeaux sont présents, le long de la côte est de la Dominique et dans le Canal (...)Une partie d’entre eux pourrait accrocher le Sud-Est de Marie-Galante et des Saintes.
Mais l'observation, pour ces prévisions à court terme, a été rendue difficile par la nébulosité ; la couverture nuageuse et la brume de sable ont masqué les arrivages de bancs de sargasses, aux yeux des radars de la DEAL.
Pour les deux prochaines semaines, de nouveaux arrivages sont probables, en provenance de l'Atlantique ; ils concerneront préférentiellement la Dominique, l’archipel guadeloupéen ou les îles plus au nord, indique l'organisme public.
Pour les deux prochains mois, la menace viendra plus du courant des Guyanes que de l'Atlantique, selon la DEAL.
Les algues nous arrivant par l’Est devraient être moins importantes, dans les mois à venir.
Par contre, la zone équatoriale, en sortie d’amazone, est de plus en plus chargée et les radeaux pénètrent le courant des Guyanes.
Ce courant est actuellement très fort et envoie les sargasses aux portes de l’archipel Antillais.
Des prévisions qui invitent les municipalités, les communautés d'agglomérations et la préfecture, à prendre des dispositions, afin de limiter l'impact de cette nouvelle vague annoncée de sargasses, sur la santé, l'environnement et l'économie locale, comme dans le passé.