Sargasses : le gouvernement publie un état des lieux 2024 des échouements en Guadeloupe et Martinique

Sargasses sur le littoral de Capesterre de Marie-Galante
Le ministère de la Transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques vient de publier un état des lieux des échouements de sargasses en Guadeloupe et en Martinique. Un constat dans lequel l’Etat revient sur le niveau de connaissance et de compréhension du phénomène ainsi que sur les crédits consentis pour lutter contre ces évènements récurrents depuis 2011 et annuels depuis 2019.

Nos territoires sont désormais impactés chaque année par les échouements de sargasses qui selon le rapport publié par le ministère de la transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques, concernent en Guadeloupe 14 des 32 communes de l’archipel de façon régulière et 3 autres villes de façon plus sporadique. Ce sont au total 83 km de littoral qui sont régulièrement envahis avec toutes les conséquences que l’on connaît bien.

85 sites à risque majeur en Guadeloupe

106 sites ont été ainsi identifiés comme présentant un enjeu sanitaire, dont 85 en risque fort à majeur. Enfin sur notre territoire, 23 600 bâtiments sont potentiellement impactés par ces échouements.

Depuis 2015 l’état a consacré un peu moins de 54 millions dans cette guerre. Crédits essentiellement alloués à la collecte 65%, mais aussi à l’amélioration des prévisions des échouements, à la surveillance des émanations de H2S et NH3, au stockage, à la valorisation, et enfin à la conduite d‘études d’impact environnemental et sanitaire.

Plus de barrages anti-sargasses en Martinique

Depuis quelques années l’installation de barrages déviants et/ou bloquants se multiplie afin de protéger des zones sensibles ou inaccessibles par voie terrestre. En 2024, En Martinique 16 sites en étaient dotés pour un linéaire de 15,7 km. En Guadeloupe, les barrages ne représentent que 3,8 km linéaires sur trois communes.

Ces dispositifs restent onéreux et fragiles car soumis notamment aux aléas climatiques. Ils imposent donc des budgets de fonctionnement important mais constituent une solution efficace pour protéger les populations et les biens.

Le cas de Capesterre de Marie-Galante

Le député de la 1ère circonscription a interpellé le ministre des Outre-mer sur le cas particulier de Capesterre de Marie-Galante qui concentre à elle seule 40% des échouements en Guadeloupe. Olivier Serva souhaite s’assurer du soutien financier de l’état pour les travaux d’enrochement qui à terme devraient préserver le bourg. Montant des travaux 11 millions d’Euros. Le Ministre des outre-mer Jean-Noël Buffet a confirmé que cette enveloppe devrait être maintenue dans le cadre du Fonds exceptionnel d'Investissement.