L’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (UNAPEI) tire la sonnette d’alarme, cette semaine, à la veille de la rentrée scolaire 2023 : elle estime à un quart, la part des enfants en situation de handicap n’ayant pas accès à une éducation adaptée à leurs besoins ou n’étant pas du tout scolarisés, en France. Pourtant, l’inclusion est présentée comme une des priorités de l’Education nationale, depuis de nombreuses années.
Le droit à l’éducation bafoué
Après enquête dans six régions de l’Hexagone, l’UNAPEI parle de milliers d’enfants porteurs de handicap "oubliés de la société" car "privés de rentrée et dont les droits à l’éducation sont bafoués".
Le nombre de places est insuffisant, si bien que beaucoup sont intégrés en milieu scolaire ordinaire ; ils ne bénéficieront donc pas de l’accompagnement spécifique nécessaire.
Des parents se plaignent, par ailleurs, des lourdeurs administratives, pour la reconnaissance des maux de l’enfant et l’obtention d’une place dans une classe adaptée.
Des progrès au national
La ministre en charge des personnes handicapées, Fadila Khattabi, tient à zoomer sur les progrès réalisés ces dernières années. En septembre 2023, annonce-t-elle, ils seront plus de 430.000 à être accueillis à l’école, soit 34% de plus qu’en 2017. Le nombre d’accompagnants d’élève en situation de handicap (AESH) a également augmenté, de 42 % depuis 2017 ; ces professionnels seront ainsi environ 136.000 en poste.
3094 élèves en situation de handicap scolarisés en Guadeloupe
En Guadeloupe, aucune étude n’a été réalisée, afin de connaître le nombre d’enfants en situation de handicap laissés-pour-compte.
Le rectorat indique que l’école inclusive a concerné 3094 élèves handicapés, à la rentrée 2022. Mais, seuls 1152 bénéficiaient d’une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), pour bénéficier de l’accompagnement d’un des 1131 AESH affectés sur tout le territoire.
En effet, pour se voir attribuer cette aide ou des aménagements de la part de l’Education nationale, le handicap, qu’il soit visible ou invisible (physique, psychique, trouble du développement intellectuel...), doit être déclaré auprès de la MDPH.
Localement, les enfants reconnus comme étant atteints de troubles autistiques, de troubles du comportement, ou de maladies comme la dyslexie ou la dysorthographie, sont accueillis dans des établissements médico-sociaux (l’archipel en compte 11), ou l’une des 126 unités localisées d’inclusion scolaire (ULIS) qui existent dans le 1er et le 2nd degrés.