La sécheresse fait monter la température du débat politique en Guadeloupe

Une source à Trois-Rivières
Selon plusieurs spécialistes, cela fait plusieurs décennies que nous n’avions pas connu pareille aridité de nos sols. les cours d’eau sont très bas et difficile de produire de l’eau potable. Du coup aux problèmes d’infrastructures se rajoutent des tours d’eau pour absence de la ressource.
Cette fois les opérateurs ne sont pas restés sans réaction.Ils ont demandé à la préfecture la possibilité de puiser un peu plus dans les rivières. Eric Jalton a été le premier à lancer l’estocade, à l’issue de la conférence territoriale de l’action publique.

Eric Jalton, président de la communauté d’agglomération Cap Excellence

Il regrette que le plan d’urgence aie pris du retard. Un plan de 34 actions qui devait s’achever en 2020. Une réponse aux demandes d’habilitations formulées par l’exécutif régionale.
Eric Jalton, président de la communauté d’agglomération Cap Excellence

Eric Jalton, président de la communauté d’agglomération Cap Excellence

C’est la collectivité départementale qui a répondu immédiatement en republiant un bilan des travaux en eau potable de sa commission permanente de février dernier. Josette Borel Lincertin met en avant des renouvellements de réseaux d’adduction, la réhabilitation de usine de captage et de stockage. Un plan détaillé des différentes phases avec un tableau de bord. Le département estime avoir respecté le calendrier du plan d’actions prioritaires, même si pour faute de covid 19 certains chantiers ont été repoussés au premier trimestre de l’année prochaine.
Un dossier éminemment politique. La collectivité régionale a pris ce dossier politique à bras le corps. le président de région a fait la tourné des chantiers. La Région a sorti un dossier d’une vingtaine de pages. « Jouer la transparence » c’est le leitmotiv de ce dossier pour « un vrai service public de l’eau ». Ary Chalus à l’occasion de la visite de chantier de Capesterre Belle-Eau

Ary Chalus Pdt de Région

La sécheresse qui impose des tours d’eau plus fréquents et le sentiment de ne jamais avoir d’eau au robinet préoccupent les responsables politiques. l’alerte politique est claire. Ce dossier devient encore plus politique avec l’incursion du préfet de région dans un domaine qui était jusqu’ici du pouvoir des élus locaux à travers les communautés d’agglomération. 
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 Notez que plusieurs communautés d’agglomération doivent aussi s’acquitter de leur créances d’achat d’eau.