La préfecture de Guadeloupe relaie, par communiqué de presse, ce jeudi 7 novembre 2024, le bilan d’une opération initiée par la Direction de la mer et menée, le 24 octobre dernier, dans le cadre des actions en faveur de la sécurité alimentaire. Le circuit de commercialisation des produits de la pêche et les opérations de débarquement au port de pêche de Lauricisque (Pointe-à-Pitre) étaient visés.
Ce contrôle a mobilisé des agents de plusieurs services de l’Etat : l'unité littorale des Affaires maritimes, la gendarmerie maritime, la brigade côtière de Pointe-à-Pitre et le service de l'alimentation de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF).
Force est de constater que les professionnels de la pêche n’opèrent pas tous dans le respect des réglementations en vigueur.
La température, un paramètre important de la sécurité alimentaire
Trois étals du marché aux poissons de Lauricisque et deux navires de pêche ont été inspectés.
Le bilan est décevant : 25 kg de poisson ont été saisis par la DAAF, pour "absence de maîtrise des températures des produits" et "absence de traçabilité", indique la préfecture.
Pour rappel, les denrées doivent impérativement être maintenues à des températures comprises entre 0°C et 2°C, sur la glace fondante, en ce qui concerne les produits de la pêche, autres que vivants.
Cette réglementation vise à limiter l'altération des produits et le développement des micro-organismes ou la formation de toxines susceptibles d'entraîner un risque pour la santé du consommateur.
Extrait du communiqué de la préfecture
La traçabilité des produits, une autre donnée obligatoire
Une autre infraction a été reprochée au même professionnel : il n'a pas été en mesure de fournir l'origine des poissons exposés à la vente, relate le communiqué.
À ce sujet, il faut savoir que la provenance des produits et les navires par lesquels ils ont été pêchés sont des informations obligatoires à fournir aux consommateurs et, le cas échéant, aux autorités. Les factures des pêcheurs font foi. Les poissonniers doivent d’ailleurs eux-mêmes déclarer en ligne leurs achats des produits de la pêche.
Toutes ces mesures qui peuvent apparaître comme contraignantes permettent de prévenir tout risque lié à la chlordécone, la ciguatera ou d'autres toxines (histamine), aux parasites (anisakis) et aux bactéries pathogènes (listeria, salmonelles, etc.), dans le seul objectif de préserver la santé du consommateur et de valoriser le travail des vrais pêcheurs professionnels.
Extrait du communiqué de la préfecture