Selon la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CSNA), en 2023, le prix moyen d’une chambre en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes a augmenté de plus 4,4%, avec toutefois les différences en fonction du statut de la maison de retraite et de la zone de résidence.
Paris est en tête des régions les plus chères de France avec 89,54 euros pour la journée, pour une pièce individuelle. Pour les chambres non habilitées le budget journalier est de 155 euros en région parisienne et 131 euros dans les Hauts-de-Seine.
La Guadeloupe n’est pas très loin derrière. Dans l'archipel, il faut compter 106,43 euros par jour pour des chambres habilitées à l'aide sociale à l’hébergement (ASH), accordée selon les conditions de ressources fixées par le Département. Pour la Guyane, le montant s'élève à 94,51 euros. Le coût moyen par jour est de 77,38 euros en Martinique.
Des prix qui s’expliqueraient par l’augmentation des coûts de l'immobilier, à la différence du statut juridique des établissements.
Ces tarifs impactent considérablement les finances des seniors et de leurs familles. Le coût d’une chambre en EHPAD, selon les études, reste encore très élevé. Certains retraités sont contraints de vendre leur logement pour payer.
Une page à destination des personnes âgées et des familles
Le portail national d'information pour les personnes âgées et leurs proches a édité un annuaire qui contient des informations sur les prix hébergement, les prestations associées et les tarifs dépendance des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Annuaire à retrouver ICI.
Comment sont fixés les prix hébergement des Ehpad ?
Le prix hébergement est fixé différemment pour les places habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale et les places non habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale :
- pour les places habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale : c’est le président du conseil départemental qui fixe le montant du prix hébergement,
- pour les places non habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale : c’est le gestionnaire de l’établissement qui fixe librement le prix hébergement.
Deux EHPAD habilités à l’aide sociale à l’hébergement et situés sur un même territoire peuvent avoir des tarifs hébergement différents. Cette différence peut, par exemple, s’expliquer par la réalisation de travaux de modernisation dans l’EHPAD dont le prix hébergement est le plus cher.
A quoi correspond le tarif dépendance ?
Du personnel formé intervient auprès des résidents pour les accompagner dans leurs gestes de la vie quotidienne : par exemple pour l’aide à la toilette, aux déplacements... Cet accompagnement se traduit par la facturation aux résidents d’un tarif dépendance. Ce tarif est fixé par le président du conseil départemental et varie en fonction du niveau de perte d’autonomie (le GIR).
Il existe trois tarifs dépendance. Plus la dépendance du résident est élevée, plus le tarif journalier sera élevé :
- le tarif correspondant au GIR 1-2 est le tarif le plus élevé : les résidents évalués en GIR 1-2 sont considérés comme très dépendants ;
- le tarif correspondant au GIR 3-4 est le tarif intermédiaire : les résidents évalués en GIR 3-4 sont considérés comme dépendants ;
- le tarif correspondant au GIR 5-6 est le tarif le moins élevé : les résidents qui sont évalués en GIR 5-6 sont considérés comme autonomes.
Cependant, le tarif GIR 5-6 est le plus souvent appliqué et ce quel que soit le niveau de GIR de la personne. Il s’applique en effet aux personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 2 486,89 €. Pour les personnes ayant un revenu supérieur, le tarif appliqué est fonction du niveau de dépendance de la personne.