Le Tour Cycliste international de la Guadeloupe débute ce vendredi 2 août 2019 au Moule. Au bout de 71 ans, pour les guadeloupéens, au delà de son aspect sportif, cette manifestation a acquis une valeur patrimoniale.
L’histoire du Tour Cycliste international de la Guadeloupe #Tour1ere débute en 1948 quand le directeur du journal « Match » Camille Jabbour décide d’organiser une compétition sportive dans le cadre de la célébration du centenaire de l’Abolition de l’Esclavage. Le départ de ce tout premier Tour est donné le samedi 2 avril 1948 avec la participation de 3 clubs pour un total de 14 coureurs. A l'époque, la compétition ne compte que deux étapes, un tour de la Grande-terre et un tour de la Basse-Terre. Elle est remportée par Robert Carlos de l’UVC (Union Vélocipédique Canalienne).
Une montée en puissance régulière
Au fil des ans la compétition prend de l’ampleur. Elle devient internationale en 1979 et est classée 2.2 sur le calendrier de l’Union Cycliste Internationale depuis 2014. C’est à dire que l’épreuve est ouverte aux équipes continentales professionnelles, aux équipes nationales et régionales. Sa notoriété nous a valu très tôt la participation de coureurs de premier plan. On peut par exemple citer Régis Ovion champion du monde amateur sur route et plus tard 10ème du Tour de France. Le Tour de Guadeloupe a aussi révélé son lot de champions du « cru », comme Camille et Maxime Carlos, Camille Daridan, Alceste Farescour, René Cock, Robert Bolus, Sylvère Cabréra, Alain Pauline, Saturnin Molia, Valentin Claire, Rosalien Pierre.
Les années 80 aux couleurs sud-américaines
A compter de 1982, le Tour Cycliste de Guadeloupe, rime avec domination sud-américaine. On se souvient du colombien Pablo Wilches en 1982 ou plus près de nous de Daniel Bernal et de Flober Peña Peña qui partagent le titre du plus grand nombre de victoires, 4 chacun.
Une longue disette pour les guadeloupéens
Avant l’ère sud-américaine et les victoires des équipes hexagonales invitées, Molière Gène, a longtemps signé la dernière victoire guadeloupéenne. C'était en 1991. Le signe indien a finalement été vaincu en 2011 par Boris Carène du Gwada Bikers 118. Un exploit réitéré en 2015 et 2018, ce qui fait de lui à la fois le Guadeloupéen et le français le plus couronné de l'histoire du Tour. Son absence de la compétition cette année, ouvre tous les pronostics.