Des efforts, en matière de recherches, doivent impérativement être faits, afin de faire évoluer la réglementation. C’est la déclaration faite par le directeur du service d’endocrinologie de Nice, lors du 39ème Congrès de la société française d’endocrinologie, qui s’est tenue du 4 au 7 octobre à Marseille. Ce professionnel a, en ligne de mire, les perturbateurs endocriniens, comme le Chlordécone, mais également le glyphosate. Le denier point, en matière de recherche, fait état d’effets graves et de plus en plus nombreux pour l’homme.
C’est d’abord la problématique des pathologies de la reproduction qui a été mise en exergue. Très vite, les chercheurs et médecins se sont rendu compte des effets d’hypofertilité, de malformation du tractus génital, chez l’homme comme chez la femme, induits par les perturbateurs endocriniens, tel que le Chlordéconne.
Par la suite, le rôle carcinogène de ces molécules a également été observé, principalement pour les cancers hormonaux dépendants (prostate, testicule, sein).
L’incidence dans le déclenchement de puberté précoce a, par ailleurs, été rapportée.
Aujourd’hui, d’autres travaux scientifiques laissent même supposer que ces pesticides pourraient être à l’origine du syndrome des ovaires polykistiques, des ménopauses précoces, mais aussi de l’endométriose, si présente sous nos latitudes.
Mais le spectre d’action des perturbateurs endocriniens ne se limite pas aux gonades ; toutes les glandes peuvent être leur cible, notamment la Thyroïde, avec l’apparition de goitre chez les adultes et de troubles neurologiques, du spectre autistique ou de l’attention, chez les enfants.
Désormais, les travaux de chercheurs tendent à démontrer leur rôle dans la démence sénile.