"Tout sauf un sac" ou l'image en action

Nous sommes mercredi après-midi. Au lycée Jardin d'Essai, la journée a commencé pour les uns par un mouvement d'humeur et pour les autres, dans le cadre du "Garden'Ival 2022, elle a été l'occasion, d'un défi que tous les élèves se sont attachés à relever. Le thème : "Tout sauf un sac".
Chacun était en effet invité à se choisir un moyen de porter ses affaires dans ce qu'il voudra ou pourra, sauf un sac.  Et c'est Astrid Schol, la co-présidente de la Maison des Lycéens du Jardin d’Essai, élève de Terminale qui nous en parle le mieux.

Le Garden’ival est un programme carnavalesque mis en place pour sa toute première édition par la Maison des Lycéens. Il s’étale sur 3 jours, du 16 au 18 Février. À cet effet, différents événements ont été proposé aux élèves.
Nous avons l’atelier «Vin Apwann Jouwé» consistant à initier nos élèves aux instruments carnavalesques de type Gwoup a Po. 
Pour le dernier avant les vacances, nous invitions les élèves à se déguiser comme à l’accoutumée. Et enfin, l’événement phare de la semaine : Tout Sauf un Sac! À travers cette action, nous voulions voir comment était interprété le thème par les lycéens.
De plus, mettre en avant la créativité et l’imagination des jeunes était l’objectif premier de cette matinée. Le challenge était de venir au lycée avec tout ce qui pouvait servir de sac de cours mais qui n’en était pas un.

Astrid Schol , élève de Terminale et co-présidente de la Maison des Lycéens du Jardin d’Essai.

Le pari, ils l'ont presque tous relevé avec beaucoup d'imagination. Et comme ils se sont filmés, leur exploit est devenu une vidéo que l'on se partage sur les réseaux sociaux.

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À mon grand étonnement, l’ensemble des élèves du lycée ainsi que certains professeurs ont joué le jeu et se sont impliqués au-delà de mes attentes.

En discutant les uns les autres, le challenge proposé a été un moyen de mettre en avant certains objets culturels artisanaux tels que des pièges à crabes ou encore des jouets an tan lontan.

Cela a également été le moyen de recréer du lien, de la convivialité, la notion de partage, voire même d’appartenance au lycée que la Covid avait fragilisée.

Astrid Schol , élève de Terminale et co-présidente de la Maison des Lycéens du Jardin d’Essai.

C'est que, à tant parler de tout ce qui ne va pas pour la jeunesse guadeloupéenne, à tant les soumettre à toutes les règles sanitaires pour suivre un cursus qui n'a rien de normal, entre le présentiel et le distanciel, on finit presque par les oublier eux-mêmes.
Alors, quand une étincelle surgit du milieu de ces jeunes pour rappeler qu'ils existent bel et bien, on est d'abord surpris et puis on est heureux. Et on regarde une autre fois leur vidéo et puis on rit.
Et c'est tant mieux.