Un employé a détourné, pendant trois ans, des bons de commande d’une grosse exploitation pour se faire livrer de l’engrais par la centrale d’achat du groupement, et qu’il revendait ensuite à un petit producteur. Montant de l’escroquerie : plus de 300 000 euros
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En juin 2017, un gros planteur de Capesterre décide de contrôler les commandes d’engrais et produits phytosanitaires passées par son exploitation durant les mois de grève dans la filière. Il découvre alors que des bons de commande falsifiés ont été émis, avec une signature imitée ou photocopiée. Un de ses salariés se présentait avec ces faux documents à la centrale d’achat de Sainte-Marie, se faisait remettre les intrants, signait lui-même les factures, et revendait les produits volés.
En six mois, le chef d’exploitation aurait ainsi réglé près de 63 000 € au groupement, pour des engrais et pesticides qui ne sont jamais arrivés sur ses parcelles. Il porte ainsi plainte contre l’employé indélicat, pour usage de faux en écriture, et le licencie pour faute grave le 8 août 2018.
Au cours de l’entretien préalable, le salarié aurait livré les noms des bénéficiaires du trafic. Parmi eux, un petit planteur en particulier, lui aussi de Capesterre et adhérent à la SICA. Selon l’employé licencié, ce petit producteur lui commandait et lui achetait régulièrement des produits détournés, et cela depuis 2014.
Dans sa plainte, le groupement évoque un trafic d’intrants « bien rodé », et relève les défaillances du responsable des ventes de sa centrale d’achat, licencié lui aussi. Le montant total du préjudice, entre avril 2014 et juin 2017, est évalué à près de 303 000 €, au détriment donc du gros planteur, qui demande au groupement le remboursement de ses pertes.
Le groupement de producteurs, qui avait déposé plainte en septembre dernier auprès du procureur de la République à Basse-Terre pour abus de confiance, vols et détournements de marchandises, escroquerie et recel de vols, a réitéré sa plainte le 19 février, auprès du tribunal de grande instance, cette fois en se constituant partie civile.
En six mois, le chef d’exploitation aurait ainsi réglé près de 63 000 € au groupement, pour des engrais et pesticides qui ne sont jamais arrivés sur ses parcelles. Il porte ainsi plainte contre l’employé indélicat, pour usage de faux en écriture, et le licencie pour faute grave le 8 août 2018.
Au cours de l’entretien préalable, le salarié aurait livré les noms des bénéficiaires du trafic. Parmi eux, un petit planteur en particulier, lui aussi de Capesterre et adhérent à la SICA. Selon l’employé licencié, ce petit producteur lui commandait et lui achetait régulièrement des produits détournés, et cela depuis 2014.
Dans sa plainte, le groupement évoque un trafic d’intrants « bien rodé », et relève les défaillances du responsable des ventes de sa centrale d’achat, licencié lui aussi. Le montant total du préjudice, entre avril 2014 et juin 2017, est évalué à près de 303 000 €, au détriment donc du gros planteur, qui demande au groupement le remboursement de ses pertes.
Le groupement de producteurs, qui avait déposé plainte en septembre dernier auprès du procureur de la République à Basse-Terre pour abus de confiance, vols et détournements de marchandises, escroquerie et recel de vols, a réitéré sa plainte le 19 février, auprès du tribunal de grande instance, cette fois en se constituant partie civile.