Trois parlementaires saisissent la défenseure des droits sur les problèmes d’adduction en eau en Guadeloupe

Ce sont les suites de la commission d’enquête parlementaire sur l’eau venue dans l’Archipel en début d’année. Ses conclusions sont sévères.

Cette saisine de la défenseure des droits veut démontrer qu’il y violations des droits fondamentaux sur l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe. Cette violation présumée des droits des guadeloupéens implique de facto l’Etat. Il ne peut rester attentiste en rejetant la faute sur les élus locaux et leurs compétences dans le domaine. Une violation directe des droits des guadeloupéens. Des infrastructures inexistantes pour l’assainissement, des fuites, des réseaux d’adduction obsolètes, des risques pour la santé avec la pandémie, des factures exorbitantes…

Mais il y a aussi des violations indirectes. L’environnement est impacté. Il y a une ponction exagérée des nappes phréatiques alors que la ressource est abondante. Une surconsommation pour compenser les 60% de l’eau qui n’arrive pas au robinet. Cela induit des risques de salinisation de ces nappes sous-terraines. Une calamité pour l’avenir.

D’autres droits sont bafoués à cause de ce problème d’eau. Le droit à l’éducation alors que les écoles ferment en raison d’un manque du précieux liquide au robinet. Le droit à la santé avec la qualité de l’eau qui se dégrade.

Une saisine donc logique à la suite de la commission d’enquête parlementaire, logique et stratégiquepuisqu'elle coïncide avec la venue du leader de la France Insoumise en Guadeloupe, le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

Suite logique pour Mathilde Panot, la présidente de la commission d’enquête parlementaire. Suite parlementaire logique et courageuse pour le rapporteur, Olivier Serva. Un peu moins logique politiquement, pour lui, en tant que membre de la majorité.