Le "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam", composé d’une douzaine d’organisations, apporte son soutien à la famille du jeune Nahel, 17 ans, sur lequel un policier a tiré à bout portant, à Nanterre, lors d’un contrôle routier, le 27 juin dernier.
Les membres de ce collectif font un lien entre plusieurs victimes : Claude Jean-Pierre, dit "Klodo", retraité mort après un contrôle routier de gendarmerie à Deshaies fin 2021, Michel Zecler, producteur roué de coups par des policiers à Paris, fin 2020 et, dernièrement, Nahel Merzouk. Deux Noirs et un Maghrébin, un blessé grave et deux morts, tous victimes de violences policières, déclarent-ils.
Autre point commun, selon eux : dans ces trois drames, la "vérité n’éclate que grâce à la diffusion de vidéos, permettant de contredire la version des policiers et gendarmes".
Le collectif a été créé suite à l’affaire "Klodo", mais il entend s’impliquer et faire entendre sa voix dans toutes les affaires de violences policières ou de gendarmerie.
Ce sont des faits pratiquement similaires dont ont été victimes Claude Jean-Pierre et Nahel : c’est arrivé, dans les deux cas, lors de contrôles routiers (...) Nous sommes dans une démarche de solidarité envers l’ensemble des victimes.
Jean-Jacob Bicep, porte-parole du "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" (Itw par Chantal Horn)
Le collectif réclame toujours la justice, pour "Klodo" et les autres. Il dénonce les pratiques des forces de l’ordre, dites "coloniales" et ce qu’il qualifie d'"idéologie coloniale et suprémaciste" :
Nous demandons aux Guadeloupéens d’apporter leur soutien, à la fois à la famille de Claude Jean-Pierre et à la fois suite à l’affaire Nahel. Il faut que nous soyons solidaires de ce qui se passe dans cette métropole coloniale, parce que nous avons beaucoup de nos ressortissants, notre diaspora vit dans cette métropole coloniale (...)
Jean-Jacob Bicep, porte-parole du "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" (Itw par Chantal Horn)
Une manifestation pourrait être organisée, en Guadeloupe, pour dire stop aux violences des forces de l’ordre et réclamer justice pour les victimes et leurs familles respectives.