Un enfant de 4 ans blessé par balles dans un échange de tirs aux Abymes

Accident de la circulation. Les secours sur les lieux.
Samedi soir, un échange de tirs aux Abymes (Guadeloupe) a fait une victime collatérale : un enfant de 4 ans touché par quatre balles. Transporté à l’hôpital, son pronostic vital n’est plus engagé. L’incident s’inscrit dans une série de violences par armes à feu qui inquiète les autorités locales.

Samedi soir, vers 22 heures, un nouvel acte de violence par arme à feu a ébranlé un quartier des Abymes en Guadeloupe.

Alors qu’il se trouvait avec ses parents, un enfant de 4 ans a été blessé de quatre balles au cours d’une fusillade. La procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, a confirmé dimanche à l'AFP que la vie de l'enfant n'était plus en danger après son transport à l’hôpital. "Le petit est une victime collatérale, il a été transporté à l'hôpital et son pronostic vital ne serait plus engagé". Cependant, cet incident vient souligner un climat de violence de plus en plus préoccupant sur l’île.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle pour faire la lumière sur les circonstances de cette fusillade. Caroline Calbo a exprimé son inquiétude face à ce nouvel épisode de violence armée, dénonçant "l'utilisation décomplexée" des armes à feu dans le département.

Ce drame n'est pas sans rappeler une autre fusillade survenue la veille, où des étudiants ont été pris pour cible sur le parking du centre commercial de Baie-Mahault, blessant deux d'entre eux, dont un grièvement.

La procureure a exhorté la société à s’inquiéter de la prolifération des armes et leur accès, rappelant que les victimes n'étaient pas liées à des affaires criminelles. "Dans ces deux derniers cas, on est sur des personnes sans histoires, qui n'appartiennent pas aux milieux de la délinquance, il faut s'interroger collectivement sur la présence des armes dans notre société", a souligné Caroline Calbo.

L'archipel fait face à une recrudescence alarmante de la violence armée.

Depuis le début de l’année, 25 meurtres ont été commis, dont 19 par arme à feu. La procureure a comparé ces chiffres à ceux de villes comme Marseille, relevant qu'en proportion de sa population, la Guadeloupe connaît une criminalité supérieure.