Un masque transparent pour rendre le sourire aux visages masqués

Pas toujours facile de porter un masque, qu’il soit chirurgical ou en tissu. De plus, pas facile non plus de ne plus voir le visage de son interlocuteur en entier. D'où l'idée de Nathalie Yankioua. Cette Lamentinoise vient de se lancer toute seule dans la fabrication de masques transparents
En début septembre, la Direction de l'information légale et administrative rattachée au Premier ministre et au Ministère chargé de la justice rappelait que 

il est interdit de cacher ou de couvrir complètement son visage dans un lieu public : voie publique et lieux ouverts au public ou affectés à un service public. Mais il y a des exceptions, notamment lorsque le visage est masqué par un objet dont le port est imposé par les autorités. Tel est le cas de l'obligation du port du masque pour des raisons sanitaires, dont le non respect est sanctionné.

Une obligation avec laquelle il faut désormais vivre. 
Pas toujours facile d'ailleurs. Certains malgré tout s'en plaignent. Gêne respiratoire, difficultés à le supporter en permanence. Ce n’est d'ailleurs pas la gêne occasionnée par le masque lui-même qui est en jeu, même si la buée dans les lunettes, l’humidité récurrente, l’impression de manquer d’air ne nous facilitent pas la tâche.
Plus difficile en revenche, la situation des sourds et des malentendants qui ne peuvent plus lire sur les lèvres de leurs interlocuteurs.


Du masque fenêtre au masque transparent 

Cette difficulté a d'ailleurs entrainé la confection de "masques unclusifs" autrement appelés «masque fenêtre». Des masques qui disposent au milieu d’une partie vitrée. Elle permet de voir la bouche et de lire sur les lèvres de celui qui le porte. Des masques homologués par la Direction Générale de l'armement; ils coûtent entre 10,90 euros et 15 euros. 
Ils ont probablement inspiré Nathalie Yankioua. Dans son appartement à Blachon à Lamentin, cette quinquagénaire a développé son propre concept. Pas seulement pour les sourds et les malentendants, mais pour tout le monde. Une manière pour elle de rendre à tous les visages la beauté du sourire

Peggy Robert Guadeloupe La 1ère

Au départ, Nathalie avait certes eu l'idée mais peu confiante, elle n'avait pas osé l'exposer. Ses premières tentatives ont un plus bel accueil à l'extérieur qu'en Guadeloupe même. Mais ensuite, le produit a fini par séduire. Elle veut désormais en faire un masque labélisé en Guadeloupe.
©guadeloupe

Il appartiendra maintenant à la Direction Générale de l'Armement d'examiner le modèle de masque confectionné par Nathalie Yankioua en vue d'une éventuelle homologation. 
En début septembre, elle avait accordé cette homologation à quatre modèles qui lui avaient été soumis : 

* le masque inclusif d’Anissa Mekrabech produit par APF entreprises ;
* le masque sourire d’Odiora ;
* le masque Beethoven de Where the daffodils grow ;
* le masque réalisé par l’entreprise adaptée Luxetelles pour l’association LSF PI Tous.
"parce qu'ils offrent des garanties de filtration identiques à celles desmasques grand public » et « sont reconnaissable au logo "filtration garantie" apposé sur leur emballage"

Le modèle de Nathalie Yankioua est cependant le premier du genre et il est fabriqué en Guadeloupe. 

Voir aussi : Entreprises, comment faire tester vos masques ?