De cette riche fin d'après-midi au Fort Delgrès, il restera probablement des mots, ceux que certains ont prononcé dans cette enceinte, ceux aussi qui y ont été écrits pour donner une nouvelle lecture aux luttes commémorées 175 ans plus tard.
Mais il y aura surtout ce poing, inauguré dans ce Fort, une œuvre d’art réalisée par le Béninois Dimitri Fagbohoun : une sculpture de 4 mètres de haut en bronze, représentant un poing levé. Un symbole commun et même universel mais qui ici, aura sa propre traduction, son propre message.
C'est le Département qui avait commandé l'oeuvre, une volonté de sa présidente de l'époque, Josette Borel-Lincertain, que son successeur, très élégamment, a tenu à associer à l'instant présent.
Aux côtés des personnalités politiques locales, il y avait Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Selon lui, un message fort en symbole et surtout, un appel à mobiliser non pas seulement les Outre-mer concernés par l'histoire de l'esclavage mais aussi toute la France qui doit beaucoup à ce temps qu'elle a choisi d'oublier pour ne pas se le reprocher.
Derniers et non des moindres, les jeunes. Plusieurs d'entre eux étaient présents à cette commémoration. Comme un cours d'histoire grandeur nature dont ils ont retenu ce qui, selon eux, est essentiel aujourd'hui.