La CRC souligne en liminaire le succès de la transformation de la plateforme en société anonyme. Une bascule imposée par la loi en 2015. Les nouvelles instances de gouvernance, directoire et conseil de surveillance, ont insufflé à la société des objectifs ambitieux comparables à ceux d’un aéroport de plus grande taille. Un bon point que la Chambre tempère en soulignant quelques manques tout de même :
- la prise en compte de la vision stratégique de l’Etat à travers un document unique le GOS « Les grandes orientations stratégiques »
- la formalisation tardive en 2018 des concertations stratégiques avec la direction générale de l’Aviation Civile.
Enfin la CRC pointe également du doigt le faible taux de féminisation du conseil de surveillance. 13% ce qui place la société à l’avant dernier rang des sociétés aéroportuaires françaises et l’absence de représentant du grand port maritime, ou du comité du tourisme des îles de Guadeloupe des partenaires pourtant essentiels dans son activité.
Parmi les recommandations, la CRC invite également la société à développer ses capacités de cofinancements publics et ainsi limiter les compensations tarifaires induites :
*Assurer le contrôle qualité des prestataires de sûreté en instaurant des objectifs de résultat et des mécanismes de pénalités.
*Revoir les perspectives financières de la société compte tenu de la crise du transport aérien et du tourisme imposé par la crise sanitaire.
Sur la plan des ressources humaines, les sages invitent les dirigeants à un une vigilance renforcée : sur le respect du temps de travail, le montant et le nombre des primes et indemnités et la modération du recours aux CDD dans certains services.
Enfin les efforts accomplis par l’aéroport dans le domaine environnemental doivent être consolidés et poursuivis.