La Direction de la mer de la Guadeloupe, service de l’Etat, autorise la pêche du poisson lion, jusqu’au 31 décembre 2023, dans le cadre du plan stratégique de contrôle de ces populations. Une autorisation spéciale de prélèvement de cette espèce, jugée envahissante dans les eaux de l’archipel et des collectivités du Nord (d’après l’inventaire national du patrimoine naturel), a été émise le 6 janvier dernier ; ce, à la demande de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) et compte tenu du nombre grandissant de ces rascasses volantes (dites aussi "Pterois volitans" ou "Pterois miles").
La pêche pourra être effectuée en plongée avec bouteille. Mais, attention, uniquement avec des foënes (gros harpon à plusieurs dents). L’usage de fusil sous-marin est formellement interdit.
Cette pêche n’est d’ailleurs pas ouverte à tous ; il y a des pêcheurs spécialement autorisés : des plongeurs indépendants, des professionnels qui œuvrent au sein de clubs de plongée, ou encore des acteurs du Parc National ou du RSMA. Chacun a signé une charte d’engagement. "Les spécimens prélevés en application de la présente décision ne peuvent en aucun cas être destinés à la vente", précise Matthieu Le Guerin, directeur de la mer de Guadeloupe. Par contre, ces captures devront être déclarées trimestriellement.
Si ces conditions sont respectées, l’autorisation sera renouvelée automatiquement en 2024. Dans le cas contraire, elle sera retirée.
Pour rappel, la stratégie de lutte contre l’invasion du poisson lion aux Antilles françaises a été validée en avril 2013.