« Une tricherie condamnable ». Les mots sont forts pour dénoncer la situation. Situation qui selon les policiers à l'origine du courrier au Préfet de Guadeloupe, causerait l’émoi dans les rangs des commissariats de Guadeloupe. Entre les lignes, ils dénoncent des passe-droits et des privilèges.
Une affectation contestée
En cause l’affectation d’un fonctionnaire de police nationale à l’unité des investigations judiciaires et des enquêtes au commissariat de Pointe-à-Pitre. L’agent, aurait bénéficié d’une bonification d’ancienneté de neuf mois au titre de l’ASA, l’avantage spécifique d’ancienneté. Un dispositif propre à la fonction publique ou dans certains corps, comme la gendarmerie nationale, pour la promotion et les mutations.
Un avantage d'ancienneté indu ?
Là où le bât blesse, ici, c’est que ce fonctionnaire n’y aurait pas droit. L’avantage spécifique d’ancienneté est réservé aux agents qui exercent, sur le terrain, au contact, pendant plusieurs années dans des circonscriptions urbaines et services spécifiques réputés difficiles et sensibles. Ils sont bien définis réglementairement. Les précédentes affectations du policier en cause ne lui permettraient pas d’y être éligible. Pour ces fonctionnaires en colère, il y a eu un gros coup de pouce « de la hiérarchie », la cause de ce mécontentement des policiers. Le syndicat Unité SGP Police est monté au créneau, les explications de Christian Vainqueur, le secrétaire national du syndicat.