Vie chère en Guadeloupe : l’application du Bouclier qualité prix (BQP) perfectible

La prefecture de Guadeloupe compte bien contrôler régulièrement les enseignes et la bonne application des accords "Bouclier qualité prix" (BQP).
Il y a encore des marges de progrès pour lutter contre la vie chère en Guadeloupe, via le dispositif de Bouclier qualité prix (BQP). Un bilan des contrôles réalisés par le DEETS a été publié. Les pratiques tarifaires de 22 établissements de l'archipel ont été inspectées en septembre 2024.

La préfecture de la Guadeloupe a communiqué, avant-hier (jeudi 3 octobre 2024), les conclusions des contrôles effectués dans le cadre de la lutte contre la vie chère et des accords Bouclier qualité prix (BQP).
22 établissements, des grandes et moyennes surfaces, ont ainsi fait l’objet de vérifications, pour s’assurer de la bonne application de ce dispositif créé en novembre 2012.
Les résultats montrent de relatives bonnes pratiques, avec quelques marges d’amélioration.

Quelles obligations liées au BQP ?

La dernière version du Bouclier Qualité Prix date de 2022, année où le dispositif, visant à proposer aux consommateurs des produits de première nécessité à bas coût, a été renégociée. C’était dans le contexte de début de conflit en Ukraine.
Dans l’archipel, cet accord vaut, dans les quatre enseignes de plus de 2000 m2, pour 105 produits, pour un panier global dont le coût ne doit pas excéder les 314 € TTC. Pour le même montant, les huit magasins compris entre 1000 et 2000 m2 doivent proposer 103 produits. Et, enfin, pour un panier de 69 produits, les dix distributeurs de moins de 1000 m2 ne doivent pas aller au-delà des 173 € TTC.

Peut encore mieux faire

Sur les 22 enseignes contrôlées, le dispositif est « relativement bien respecté par les magasins engagés dans cet accord » BQP, conclut la Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DEETS).

Le principal accroc relevé par les agents concerne le non-respect de la signalétique et l’indisponibilité des produits. L’accord impose, en effet, l’affichage de la liste des produits, à l’entrée du magasin ainsi qu’en rayon, avec la signalétique BPQ. Le magasin s’engage également à proposer un produit de substitution équivalant, en cas de rupture.
Une enseigne, dont le nom n’est pas précisé, s’est fait épingler pour un dépassement du budget global. Le prix affiché en rayon passait en caisse à un montant supérieur.
Ces manquements ont fait l’objet de 10 avertissements, notifiés par écrit.

L’État promet de continuer à veiller à la bonne application du BQP. Le palais d’Orléans de Basse-Terre rappelle, par ailleurs, que l’application « Signal Conso » permet aux clients de saisir directement la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), pour signaler tout manquement.