C’est un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Fort de France qui pourrait être désigné
C’est en tout cas le sens des réquisitions prises le 2 février dernier par le procureur de la République de Pointe-à-Pitre. Patrick Desjardins demande au juge d’instruction de se dessaisir au profit de de l’un de ses confrères de la juridiction spécialisée de Fort de France.
Patrick Desjardins avance plusieurs arguments : la grande complexité du dossier, la présence d’un fonctionnaire de police du commissariat de Pointe-à-Pitre parmi les huit personnes mises en examen, l’imbrication avec le milieu politique économique et social guadeloupéen et le fait que d’autres mis en causes restent à identifier et à interpeller.
Le dessaisissement serait effective dans quelques jours indique-t-on de sources concordantes, le temps pour le juge d’instruction de Pointe-à-Pitre de rendre une ordonnance en ce sens. Les avocats de la défense peuvent ensuite déposer un recours, dans un délai de huit jours, devant la Chambre criminelle de la Cour de Cassation.
La juridiction interrégionale spécialisée
Il en existe huit en France. Celle de Fort de France couvre les Antilles Guyane. Elle intervient généralement dans le cadre de dossiers de trafic international de stupéfiants mais elle est également compétente pour traiter des dossiers de grande criminalité. Elle travaille en étroite collaboration avec les douanes et les impôts et disposent de moyens techniques d’investigations élargis.
Néanmoins, la branche judiciaire de la direction territoriale de la police nationale de Guadeloupe reste en charge des investigations… avec le soutien parisien de la Direction centrale de la Police Judiciaire. Parallèlement, l’IGPN, l’inspection générale de la police nationale traite le dossier particulier du policier mis en examen. Affaire à suivre…