Sans surprise, le ministre délégué aux outre-mer va s’immerger dès sa descente d’avion, en début d’après-midi. Une première rencontre avec les services de l’Etat et les services de secours membres du COD, le centre opérationnel départemental. Un premier point sur les actions qui ont été entreprises pour parer au mieux le passage de ce phénomène météorologique sur l’archipel, sur les dégâts enregistrés ou encore les perspectives de gestion de crise pour les jours, et les semaines à venir.
Jean-François Carenco ira ensuite sur le terrain. Une immersion en deux temps. D’abord à Goyave et Capesterre Belle-Eau cet après-midi. L’ancien préfet se rendra au contact des sinistrés de Goyave. La commune durement touchée, notamment avec le pont de la Zac de l’Aiguille. En fin de journée, visite de Capesterre Belle-Eau. Elle aussi doit gérer des dizaines de sinistrés.
Demain, l’immersion sera plus émotionnelle avec dans un premier temps Rivière Sens, à Gourbeyre, puis Rivières des Pères. La ville de Basse-Terre a enregistré un décès. Jean-François Carenco va poursuivre ses rencontres avec les élus et les différents acteurs de secours. Il fera un point très attendu avec les responsables du syndicat de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe.
Une visite du ministre importante tant sur le plan de la gestion de la catastrophe naturelle, que sur l’aspect politique
Une sorte de billard à trois bandes pour le gouvernement. Premier impact politique. Jean-François Carenco imprime sa marque de fabrique à la rencontre des Outre-mer. Une nouvelle méthode qui tranche du précédent mandat d’Emmanuel Macron dans nos régions. C’est le Président de la République qui a annoncé, lui-même, la visite de terrain de son ministre délégué. Une manière de démontrer qu’il est au chevet de la Guadeloupe. Dans son programme, le ministre consacre une très large part à la rencontre des populations sinistrées.
Ensuite, Jean-François Carenco ne vient pas les mains vides. Le ministère de la Rue Oudinot est, en quelques sortes, ordonnateur du fonds de secours des Outre-mer. Une enveloppe de plus de 20 millions d’euros par an pour aider les collectivités territoriales locales. Elles en ont bien besoins aujourd’hui pour faire face aux conséquences de Fiona. Ce sera aussi pour ses équipes de voir l’étendue des dégâts pour étoffer, avec la préfecture, le prochain arrêté d’état de catastrophe naturelle.
Enfin la rencontre avec les élus locaux aura toute son importance. Ce sera l’occasion pour eux de souligner leurs difficultés. Il y aura la rencontre tant attendue avec les responsables du syndicat de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe. Le ministre pourra toucher du doigt la réalité de la production et de la distribution de l’eau en Guadeloupe et pas seulement à cause de Fiona.