L’escrimeuse guadeloupéenne Ysaora Thibus, sacrée championne du monde du fleuret, le 20 juillet dernier, au Caire (Egypte), est devenue un symbole du succès à la française, notamment pour la presse française et internationale qui s’intéresse à son parcours de battante.
A 30 ans, la jeune femme est régulièrement valorisée dans des articles et, à chaque fois, elle ne manque pas d’évoquer son pays : la Guadeloupe.
Alors que le cyclone Fiona a ravagé une partie de l’archipel, dans la nuit du 16 au 17 septembre 2022, la sportive de haut niveau n’est pas restée insensible à la détresse des sinistrés, ce, malgré la distance.
A chaque fois qu’il se passe quelque-chose en Guadeloupe, je suis loin. Et j’ai toujours cette volonté de vouloir aider et soutenir des actions menées en Guadeloupe.
Ysaora Thibus
C’est ainsi qu’alors qu’elle est en couverture du magazine londonien "Gauchoworld", elle a décidé de reverser les bénéfices liés à la vente de cette publication à l’association Contacts et recherches Caraïbes (CO.RE.CA), pour apporter son soutien aux victimes du phénomène météorologique.
La couverture devait sortir cette semaine. On discutait de l’impact de l’ouragan Fiona, dans les Caraïbes et je pense qu’ils ont vu les images que j’ai véhiculées. Cela les a touchés (...) On a pris la décision de contacter une association qui agit déjà en Guadeloupe, qui vient très bien en aide aux sinistrés et du mieux qu’ils peuvent.
Ysaora Thibus
Le cœur sur la main, l’escrimeuse a trouvé là une manière très humble de mettre à profit sa notoriété, en se référant à des acteurs habitués aux actions de solidarité.
Je suis tout simplement une Guadeloupéenne, touchée que cela arrive chez nous, qu’on ne soit pas dans les meilleures conditions pour faire face à cette tempête et que cela touche des personnes proches de moi, qui vivent là où j’ai grandi et qui ont besoin d’aide.
Ysaora Thibus
Ce n’est pas la première fois qu’Ysaora Thibus fait entendre sa voix, au service d’une cause. Par exemple, après la mort de George Floyd, aux Etats-Unis, la jeune femme était allée à Los Angeles, pour prendre part à une manifestation contre les violences policières, en 2020. A l’époque, elle avait déclaré, dans les colonnes du quotidien Le Parisien : "Le racisme est aussi une pandémie".