Si on vous dit "risques telluriques", savez-vous de quoi il s'agit ? Que faire, en termes de prévention, face à ces menaces ? Le moment venu, quand le risque deviendra réalité, saurez-vous comment agir ? Si votre réponse est non à l'une de ces questions, vous devez absolument lire ce qui suit !
La Guadeloupe et le Japon ont pour point commun d'être soumis aux risques telluriques, à savoir les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis ou encore les glissements de terrain.
Or, la culture du risque est une institution, dans le pays du soleil levant.
Une journée nationale de prévention des désastres y est organisée chaque année, depuis le dévastateur et meurtrier tremblement de terre du Kanto, survenu le 1er septembre 1923. Citoyens, administrations, services de secours, collectivités et entreprises sont appelés à participer à cet exercice de prévention, pour s’approprier les gestes qui sauvent, collectivement et individuellement.
D'où l'idée d'ériger ce pays asiatique en modèle, en Guadeloupe, via les "Journées japonaises", dont c'est la deuxième édition, cette année.
La Guadeloupe face aux risques telluriques
La Guadeloupe fait partie des territoires à plus haut risque sismique de France, avec notamment la proximité de failles et l’existence d’un volcan actif, qui se concrétisent par de multiples séismes annuels, des alertes tsunami récurrentes et une surveillance constante de la Soufrière.
La particularité des risques telluriques est qu'ils sont difficilement prévisibles.
Le meilleur moyen de s'y préparer est, donc, de bien les connaître et de savoir comment agir, en amont et lorsque la menace devient réalité.
La DEAL Guadeloupe (Direction de l'environnement de l'aménagement et du logement), le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et l'OVSG-IPGP (L'Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe) nous proposent un document fort intéressant et ludique, pour que chacun puisse se familiariser avec le risque volcanique : "7 idées reçues sur le risque volcanique en Guadeloupe", réalisé en mai 2019.
Outre le jeu de "vrai ou faux" proposé, ces organismes nous donnent des informations sur la nature du risque, le passif localement et sur le dispositif d'alerte et d'évacuation.
Nous le mettons à votre disposition :
7 idées reçues sur le risque volcanique en Guadeloupe
Les journées japonaises
C'est la deuxième fois que les services de l'Etat, en partenariat avec des organismes privés, les collectivités et les associations de sécurité civile, organisent les "Journées japonaises", en Guadeloupe, après l'édition de juin 2019 (l'évènement n'a pu se tenir l'an dernier, du fait de la crise sanitaire).
Cette année un zoom est spécifiquement fait sur le risque volcanique, à quelques mois de l'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent Les Grenadines, qui nous rappelle à tous que cette menace est réelle, dans les petites Antilles.
Depuis hier et jusqu'au mardi 29 juin, c'est une version essentiellement dématérialisée qui se tient.
Des ateliers thématiques seront proposés, sous la forme de webinaires, lundi 28 juin. Ils ont pour objectif d’approfondir la réflexion, sur des thèmes de prévention des risques et de gestion de crise, pour ainsi améliorer les procédures existantes :
- "Reprise d’activité socio-professionnelle post-crise" (9h à 10h30) ;
- "Le jumelage des communes dans le cadre du Plan ORSEC Volcan" (11h à 12h30) ;
- "Appréhender les conséquences des retombées de cendres d’un volcan voisin" (14h30 à 16h).
Un espace dédié aux risques telluriques est aussi ouvert, depuis ce jeudi 24 juin -> sur le site Internet de la préfecture de la Guadeloupe. De quoi donner accès à des informations régulièrement actualisées, à l'ensemble de la population.
Par ailleurs, des actions de sensibilisation sont prévues, en milieu scolaire.
Dans les établissements scolaires du Sud Basse-Terre, directement concernés par le risque d’éruption volcanique, les élèves se verront distribuer des objets et des documents, en lien avec ce risque : gobelets, sifflets-lampes, sets de table, kits de survie. L’objectif est de sensibiliser les élèves, de façon ludique et pédagogique, et de faire émerger une conscience du risque, chez les plus jeunes.
Au programme de ces actions : des jeux, des exercices, des expositions photographiques, etc.
Enfin, la cellule de crise de la préfecture et l’ensemble des acteurs concernés se prêteront à un exercice volcanique "sur table", lundi 29 juin, à la préfecture. Le scénario reposera, cette-fois, sur la survenue d'une éruption phréatique de la Soufrière. Les services compétents s'entraîneront à fournir au préfet les éléments scientifiques et techniques, pour décider des actions à mettre en oeuvre et de la manière de les mener.
En permettant une meilleure connaissance des risques telluriques, les journées japonaises contribuent à l’émergence d’une culture collective du risque où chacun devient un transmetteur d’informations.