Marie-Laure Phinéra-Horth s'attaque au problème de l'errance dans Cayenne

La maire de Cayenne s'attaque au problème de l'errance des sans domiciles fixes. Il faut apporter une réponse rapide à une situation qui gêne l'activité des commerçants cibles répétés d'agissements d'une quinzaine de SDF. Les autorités d'état, de la ville et les commerçants en ont débattu hier.
La réunion de concertation provoquée par Marie- Laure Phinéra-Horth a duré plus d'une heure. Les échanges ont été vifs entre  les représentants de l'Etat, la Police, la municipalité et commerçants de la ville de Cayenne.
Ces derniers qui avaient envoyé une pétition au maire se disent « exaspérés » par les agissements d’une quinzaine de SDF qui sévissent dans la ville. « ils menacent les commerçants, leurs crachent dessus et les agressent ainsi que leurs clients ».
En réalité, pour les autorités la  marge de manœuvre est mince. Ces personnes en situation d'exclusion ne sont pas à proprement parler des délinquants et relèveraient davantage du social plutôt que du pénal. Pourtant il faut apporter une solution.


Une brigade dédiée à l'errance

La municipalité a donc mis en place une brigade spéciale destinée à agir dans ce contexte. Elle devrait patrouiller régulièrement pour empêcher les nuisances répétitives à l'égard des commerçants. Ces derniers vont devoir s'astreindre à porter plainte pour que la justice suive son cours.  Un numéro d'appel spécial pourrait bientôt voir le jour pour enregistrer les plaintes.
Par ailleurs, la vidéo surveillance installée dans la ville devrait contribuer à endiguer le phénomène de l'errance. 
Enfin, le maire de Cayenne a aussi  annoncé la parution prochaine d’un arrêté interdisant la mendicité. 

Le reportage de Nikerson Perdius et Kessy Weishaupt

Une solution pour le long terme
Les premières mesures prises pour combattre l'errance à Cayenne ne suffisent pas. Selon Patrick Johannès, le Directeur de la Sécurité à Cayenne bientôt un dispositif complémentaire devrait aussi apporter la réponse sociale attendue. Il faudrait arriver à mettre en place une structure d'accueil pour ce type de population. Pour l'instant les SDF faisant l'objet de plaintes seront mis à disposition du pouvoir judiciaire qui appréciera de leur responsabilité pour un éventuel emprisonnement ou de leur irresponsabilité qui conduirait à un traitement médical.