Antoine Karam, l'homme du recours en 2015?

En retrait de la politique mais pas pour autant retraité de la politique voilà ce qui ressort du face à face entre Antoine Karam et nos journalistes de l'émission Politik.Guyane hier soir.
Si l'ex homme fort du Parti Socialiste Guyanais (il faut se rappeler qu'il a été à  deux reprises secrétaire général du parti) s'est défendu d'avoir des quelconques visées politiques s'agissant notamment des prochaines municipales, des européennes et plus loin des sénatoriales, celui qui fût durant 3 mandats président du Conseil Régional n'a pas été aussi catégorique s'agissant de l'échéance de 2015, à  savoir l'élection puis la mise en place de l'assemblée unique.
Certes, il se complaît à déclarer à l'envi que son rôle de professeur à l'université comblerait ses jours actuels et que là aussi ses ambitions seraient plus que limitées. Mais il est certain au vu de ses déclarations à Politik.Guyane que l'échéance de 2015 et l'avènement de l'Assemblée Unique ne laisseraient pas indifférent l'ancien militant de l'unité guyanaise.


Pourquoi pas l'homme de la situation en 2015?

En effet s'il s'interdit aujourd'hui de désigner la personnalité la plus apte à présider aux destinées de cette future collectivité et ne fait donc pas de choix  entre Alain Tien-Long et Rodolphe Alexandre, ce maître du compromis, toujours fin politicien occupe lui une position éminemment  stratégique.
Car dans le combat des chefs des deux collectivités majeures engagé depuis longtemps, Antoine Karam pourrait bénéficier de l'usure que provoque déjà l'affrontement de ces deux personnalités.
Président du Conseil Régional durant 18 ans, homme d'expérience et d'expertise à la tête d'une collectivité majeure, l'actuel conseiller général du canton de Cayenne pourrait bien apparaître d'ici 17 mois comme l'homme de recours lors de l'élection effective de la nouvelle collectivité. Preuve serait faite, une fois de plus, qu'en politique tant qu'il n'y a pas de mort physique, il n'y a pas de mort.