La Guyane terre d’accueil pour des réfugiés syriens

En pleine guerre syrienne, les premiers réfugiés arrivent en Guyane. A Cayenne, trois syriens victimes d’un naufrage à l’embouchure du Maroni, ont été pris en charge par les autorités.
Trois hommes ont traversé l’atlantique, puis le Brésil en direction de l’Oyapock. De là, ils ont pris une embarcation pour se rendre à Saint-Laurent-du-Maroni où s’achève brutalement leur périple, puisqu’ils chavirent au niveau de l’embouchure du Maroni. Ils réussissent malgré tout à regagner la côte à la nage et sont rapidement pris en charge par les autorités.


Un compatriote syrien apporte son aide

Ehssan Ibrahim (médecin à l’hôpital Andrée Rosemon de Cayenne) d’origine Syrienne apporte son aide pour les premières démarches. Il avoue avoir appelé des connaissances afin d’aider ses compatriotes à obtenir des logements. Pour lui, il ne serait pas étonnant d’en voir d’autres arriver, sachant que peu de pays aident les réfugiés syriens. Ahmed (réfugié syrien) explique les raisons pour lesquelles il s’est enfui : « j’ai fui la Syrie car j’avais peur pour ma vie. Je n’ai pas voulu faire la guerre, alors j’aurai pu aller en prison. Plusieurs membres de ma familles sont morts, mes deux frères sont en prison et nous n’avons plus de nouvelles d’eux ».
D’après leur témoignage, ces trois hommes ont bien été traités par les autorités depuis leur arrivé à Saint-Laurent-du-Maroni. Leur plus grand espoir aujourd’hui est d’obtenir le sésame : un statut de réfugié politique.

Le reportage d’Elise Ramirez et Franck Fernandes