Du spectacle, du suspense et finalement peu de surprises : les huitièmes de finale de la Coupe du Monde au Brésil ont confirmé le ressenti général : quel Mondial !
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Huit matches, cinq dénouements au-delà du temps réglementaire. La Coupe du Monde 2014 fait tomber un record qui tenait depuis le Mondial 1990 en Italie.
Au lendemain des huitièmes de finale, ils ne sont plus que huit à prétendre au sacre final : le Brésil, la Colombie, les Pays-Bas, le Costa Rica, la France, l’Allemagne, l’Argentine et la Belgique, tous arrivés premiers de leur groupe en phases de poules.
On le disait impétueux, arrogant voire en fin de cycle. Pourtant, face au Mexique, le Néerlandais Arjen Robben a su se montrer sous son meilleur visage. En état de grâce depuis le début de la Coupe du Monde, l’ailier du Bayern Munich use et abuse de sa « spéciale » (débordement côté droit, repiquage dans l’axe, frappe) jusqu’à donner le tournis aux défenses adverses. Le Mexique peut en attester : le pénalty salvateur inscrit par Klas-Jan Huntelaar (90+4) fut provoqué par un énième débordement de Robben. En plus, le chauve a laissé son coéquipier tirer. Les temps changent avec les Oranje.
Dans un sport qui érige le pied en glaive, où le recours à la main est un interdit, le gardien de but apparaît comme le parent pauvre du football moderne, régulièrement mis en cause. Or, les huitièmes de finale du Mondial 2014 viennent consacrer les gardiens de but comme des héros à part entière. Impérial durant la séance des tirs au but face au Chili, le Brésilien Julio César devient empereur dans son pays, tandis que l’Américain Tim Howard devient le gardien ayant réalisé le plus d’arrêt (15) en un seul match de Coupe du Monde. L’Allemand Manuel Neuer, quant à lui, a réinventé le poste de goal volant, en touchant 19 ballons en dehors de sa surface. Un libéro avec des gants.
Bien que le football ne soit pas un sport de gentleman, certains usages se doivent d’être respectés. Au premier chef, le fair-play et la reconnaissance de la défaite. Or, le sélectionneur des « Super Eagles » Stephan Keshi a dérogé à cette règle de savoir-vivre. Outre la condamnation de l’arbitrage du match France – Nigéria, l’ancien joueur de Strasbourg a critiqué son gardien Vincent Enyeama, pourtant impérial depuis le début de la Coupe du Monde, au sujet du but de Paul Pogba : « C'est à lui de voir pourquoi il est sorti de sa ligne. C'est à lui d'expliquer ce qui s'est passé. C'est dommage parce que ça nous a coûté cher ». En définissant un bouc émissaire, Keshi fuit ses responsabilités et individualise une contre-performance générale. Le football est un sport collectif, Monsieur Keshi.
Les Etats-Unis deviennent un pays de football, loin d’être ridicules sur le terrain.
« Le football se joue à onze contre onze et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ». Le bon mot de Gary Lineker doit résonner dans la tête des Algériens.
Au lendemain des huitièmes de finale, ils ne sont plus que huit à prétendre au sacre final : le Brésil, la Colombie, les Pays-Bas, le Costa Rica, la France, l’Allemagne, l’Argentine et la Belgique, tous arrivés premiers de leur groupe en phases de poules.
Les tops
Quatre victoires en quatre matches disputés. Tel est le parcours de la Colombie dans ce Mondial 2014. Emmenés par un James Rodriguez taille patron, les « Cafeteros » n’ont laissé filtrer aucune faille face à l’Uruguay (2-0). Supérieurs dans tous les compartiments de jeu, les hommes de José Pékerman signent des prestations abouties, jusqu’à s’imposer comme l’équipe frisson de la Coupe du Monde. La Colombie, what else ?On le disait impétueux, arrogant voire en fin de cycle. Pourtant, face au Mexique, le Néerlandais Arjen Robben a su se montrer sous son meilleur visage. En état de grâce depuis le début de la Coupe du Monde, l’ailier du Bayern Munich use et abuse de sa « spéciale » (débordement côté droit, repiquage dans l’axe, frappe) jusqu’à donner le tournis aux défenses adverses. Le Mexique peut en attester : le pénalty salvateur inscrit par Klas-Jan Huntelaar (90+4) fut provoqué par un énième débordement de Robben. En plus, le chauve a laissé son coéquipier tirer. Les temps changent avec les Oranje.
Dans un sport qui érige le pied en glaive, où le recours à la main est un interdit, le gardien de but apparaît comme le parent pauvre du football moderne, régulièrement mis en cause. Or, les huitièmes de finale du Mondial 2014 viennent consacrer les gardiens de but comme des héros à part entière. Impérial durant la séance des tirs au but face au Chili, le Brésilien Julio César devient empereur dans son pays, tandis que l’Américain Tim Howard devient le gardien ayant réalisé le plus d’arrêt (15) en un seul match de Coupe du Monde. L’Allemand Manuel Neuer, quant à lui, a réinventé le poste de goal volant, en touchant 19 ballons en dehors de sa surface. Un libéro avec des gants.
Les flops
Il a fui ses responsabilités alors que la nation auriverde n’attendait que sa prise de parole. Or, entre la fin des prolongations et la séance de tirs au but face au Mexique, le capitaine du Brésil Thiago Silva s’est isolé de ses coéquipiers, se tenant assis sur un ballon, le long de la ligne de touche. En pleurs, « O Monstro » resta stoïque et muet, tant et si bien que le remplaçant (!) Paulinho dut l’haranguer pour qu’il reprenne ses esprits. Vivement condamné par Luiz Felipe Scolari, le comportement de Silva – qui a refusé d’être dans la liste des tireurs brésiliens – a amené le sélectionneur brésilien à dépêcher en urgence une psychologue pour encadrer une Seleçao au bord de l’implosion.Bien que le football ne soit pas un sport de gentleman, certains usages se doivent d’être respectés. Au premier chef, le fair-play et la reconnaissance de la défaite. Or, le sélectionneur des « Super Eagles » Stephan Keshi a dérogé à cette règle de savoir-vivre. Outre la condamnation de l’arbitrage du match France – Nigéria, l’ancien joueur de Strasbourg a critiqué son gardien Vincent Enyeama, pourtant impérial depuis le début de la Coupe du Monde, au sujet du but de Paul Pogba : « C'est à lui de voir pourquoi il est sorti de sa ligne. C'est à lui d'expliquer ce qui s'est passé. C'est dommage parce que ça nous a coûté cher ». En définissant un bouc émissaire, Keshi fuit ses responsabilités et individualise une contre-performance générale. Le football est un sport collectif, Monsieur Keshi.
L’homme
Critiqué et vilipendé par la presse nationale avant le début du Mondial, le sélectionneur de l’Algérie Vahid Halilhodzic sort de la Coupe du Monde la tête haute. Acclamé par le peuple algérien à la suite du parcours historiques des « Fennecs » au Brésil, une pétition réclame le maintien de « Coach Vahid » à la tête de la sélection algérienne, alors que le Bosnien arrive au terme de son contrat. Honni hier, couronné le lendemain.Le geste
Un ballon en l’air devant la surface uruguayenne. Un coup d’œil pour identifier la position du gardien Muslera. Un contrôle de la poitrine, une frappe enchaînée. Et James Rodriguez tutoie les anges pour signer le plus beau but de la Coupe du Monde.La phrase
« Il n’y a qu’un seul libéro meilleur que Manuel Neuer : Franz Beckenbauer. »Andreas Köpke, l’entraîneur des gardiens de la Mannschaft.
Et à part ça ?
Le Costa Rica est dans le top 8 du football mondial. Et cela surprend de moins en moins.Les Etats-Unis deviennent un pays de football, loin d’être ridicules sur le terrain.
« Le football se joue à onze contre onze et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ». Le bon mot de Gary Lineker doit résonner dans la tête des Algériens.