Jeudi vers 11H00, 189 détenus ont refusé de regagner leurs cellules à la fin de la promenade. Une délégation de onze détenus a négocié avec le directeur de cabinet du préfet, le procureur de la république et le directeur de la prison. Selon des proches de détenus, les protestataires dénoncent leurs mauvaises conditions de détention : hygiène douteuse (présence de ravets et parfois de rats dans les cellules, dotation irrégulière du « kit d’hygiène » aux indigents), manque d’activité – une seule activité sportive par semaine, travail rarissime, abus de pouvoirs de la part des surveillants et enfin livraison aléatoire et incomplète des articles commandés à l’extérieur dans le cadre de la « cantine » (cigarettes, denrées alimentaires…).
Les détenus veulent le maintien de l'actuel directeur du centre
Selon le directeur de cabinet du préfet, les détenus demandent aussi le maintien en poste du directeur de la prison, avec qui un dialogue avait été entamé préalablement à ce mouvement, un directeur dont FO Pénitentiaire demande le départ. Les discussions se sont achevées peu après 14H00, avec des perspectives données aux détenus en termes d’amélioration de leurs conditions de détention, une réunion étant prévue mardi prochain pour faire le point.
Retour au calme à 14h30
Toujours selon le directeur de cabinet, les mutins ont ensuite réintégré leurs cellules, sauf 44 d’entre eux. Alors qu’une bagarre éclatait entre prisonniers, les gendarmes ont usé de gaz lacrymogènes pour les faire réintégrer leurs cellules. Tout est rentré dans l’ordre vers 14H30. Deux détenus ont été placés en garde à vue pour des violences sur d’autres détenus, et deux autres pour rébellion face aux gendarmes. De source syndicale, on indique que deux détenus qui étaient en désaccord avec le mouvement, ont été malmenés et ligotés par d’autres prisonniers.