Nouvel épisode judiciaire concernant la centrale électrique de l'Ouest Guyanais. La demande de référé-suspension (faite par la Ligue des droits de l'homme, l’association nationale pour la biodiversité, l’association pour la protection des animaux sauvages et l’association du village Prospérité) a été rejetée par le tribunal administratif de Guyane ce vendredi 17 mars.
Cette demande, du 15 mars, tendait à ordonner au Préfet de Guyane de mettre en demeure la CEOG de faire cesser les pollutions alléguées sur le secteur de la crique Sainte-Anne et de faire constater par procès-verbaux les prétendues infractions commises par la société CEOG. Les associations espéraient notamment l'arrêt des travaux.
"Aujourd'hui, on n'a pas de péril grave"
Le 15 mars, lors de l'audience au tribunal administratif, Mathieu Gatineau (secrétaire général de la Préfecture) disait : "On est face à des photos ou des enregistrements [...] qui ont été prises quelques jours après des intrusions, des destructions qui ont eu lieu sur site et on considère que dans ces conditions-là, aujourd'hui, on n'a pas de péril grave."
En poursuivant : "Au contraire, on a des prélèvements qui nous attestent de la quasi-absence de matière en suspension dans les eaux de la crique Sainte-Anne. Il y a une manœuvre à tenter un référé maintenant, pour ralentir le chantier." L'ordonnance du 17 mars donne donc raison à la Préfecture, qui avait accordé à la société CEOG une autorisation environnementale en 2019.
Ainsi, faute par ailleurs pour les requérantes de démontrer la réalité d’un péril grave encouru à raison des effets du chantier par la faune vivant dans les cours d’eau ou à proximité de ceux-ci, le juge des référés a rejeté la demande formée par ces associations.
Communiqué de presse du tribunal administratif de la Guyane